L’impression d’un blocage de la situation dans le contexte actuel est ressentie par l’ensemble de la communauté nationale et elle ne peut qu’aggraver une crise qui, quoique l’on dise, peut entraîner le pays dans le chaos. Pour en sortir, il faut que les acteurs politiques se mettent autour d’une table. Les appels en ce sens se sont multipliés mais ils ont été vains. C’est en dernier ressort que la Solidarité syndicale de Madagascar ou SSM a décidé d’agir et de lancer la menace d’un blocage administratif pour sortir de l’impasse actuelle. Il s’agit d’un ultimatum de 72 heures qui devrait mettre l’ensemble de la classe politique face à ses responsabilités.
Le SSM met les acteurs politiques au pied du mur
L’appel au dialogue a été lancé plusieurs fois par le FFKM. Le Collectif des candidats y a souscrit et a accepté de répondre à toutes les invitations du Conseil oecuménique des églises. L’ancien président n’y est jamais venu, mais y a envoyé ses représentants. Aucune solution n’est sortie de ces réunions, le désaccord des deux parties étant total. Ceux que le candidat n°3 qualifie d’opposants ont commencé leurs manifestations qui ont vu la participation de plus en plus de citoyens. Malgré les tentatives faites pour les décourager, ils ont continué leur mouvement pacifique. Les requêtes auprès de la HCC se sont multipliées et les avis rendus ont été défavorables aux requérants. L’ouverture de la campagne électorale a eu lieu et le candidat n°3 a été le seul à la faire de manière officielle. Il refuse tout accord politique pour sortir de l’impasse actuelle.Il répète qu’il faut laisser les Malgaches se prononcer par la voie des urnes. Ses adversaires affirment qu’il faut changer les règles du jeu pour avoir une élection transparente et crédible. Ils continuent à le clamer haut et fort lors de leurs manifestations C’est un dialogue de sourds qui s’est instauré. L’ensemble de la communauté nationale en est conscient Tous les syndicats en sont conscients. Ils vont mettre les acteurs politiques au pied du mur. C’est un appel solennel qu’ils lancent. L’ultimatum de 72 h expire jeudi.
Patrice RABE
Le problème de ce pays est tout désigné : le président démissionnaire » vazaha taratasy » qui s’accroche au pouvoir comme un morpion !