L’application des droits de douane de 47% aux produits malgaches exportés aux Etats-Unis est particulièrement problématique pour notre pays. Elle va mettre en péril tout un pan de notre économie qui va subir un véritable coup d’arrêt. Le secteur du textile ou le produit d’excellence qu’est la vanille vont subir le contrecoup de cette taxation car en devenant plus onéreux, ils seront moins attractifs pour le consommateur américain. Aujourd’hui, on peut se poser la question de savoir quelle politique économique peut être mise en place pour empêcher le pays de sombrer.
Le temps de la remise en question sur le plan économique
Jusqu’à présent, c’était le secteur textile qui était un grand pourvoyeur d’emplois et qui profitait des facilités offertes par l’AGOA. Mais cela ressemblait à une rente de situation et l’on s’aperçoit aujourd’hui que la décision de Donald Trump peut tout remettre en cause. L’agriculture, pourtant une source de revenus essentielle à notre pays à vocation agricole, n’a pas été développée comme il se doit. Ce n’est pourtant pas faute des recommandations de nombreux spécialistes. Certains d’entre eux disent que la politique de développement agricole aurait dû être mise en place durant cette dernière décennie. Aujourd’hui, on peut raisonnablement envisager de lancer ce programme. Le chef de l’État a fixé l’objectif d’une auto-suffisance alimentaire et de faire de Madagascar le grenier de l’Océan Indien. Il n’est donc pas trop tard pour le faire. Mais il n’est pas question de bonnes résolutions, mais d’actes réels. Ce qui survient aujourd’hui tombe à point nommé pour nous pousser à aller de l’avant et à ne plus dormir sur nos lauriers. Les mois à venir vont être difficiles à vivre. L’atmosphère sociopolitique va devenir plus pesante, mais cela doit être supporté si la bonne voie est choisie.
Patrice RABE