L’aile Jean Max Rakotomamonjy a obtenu gain de cause hier devant le tribunal de première instance d’Antananarivo.
Le conflit interne qui mine le parti Leader Fanilo a connu hier un dénouement judiciaire. Et ce suite à une plainte portée par le coordonateur national Jean Max Rakotomamonjy contre une autre aile du parti représentée par Mahosindrahaja Heriniaina dit Babala. Ce dernier a annoncé la tenue du Conseil national du parti pour les 15 et 16 juillet 2016. Evoquant une « usurpation », Jean Max Rakotomamonjy a saisi la justice pour torpiller l’initiative. Ce qui a été fait. Hier, le tribunal de première instance d’Antananarivo a ordonné la suspension de l’utilisation du logos du parti et de la dénomination « Leader Fanilo » par l’aile adverse. En même temps, la Justice a interdit la tenue du Conseil national qui devait se dérouler hier et aujourd’hui. A rappeler que l’aile Jean Max Rakotomamonjy du parti fondé par feu Herizo Razafimaheleo a organisé en février 2016 une session extraordinaire de son bureau national de coordination. La session a radié les membres du Conseil national d’Orientation dont entre autres quelques fondateurs Manassé Esoavelomandroso, Noël Andriamiarasatrana et Lalaina Bertnès.
Question d’éthique. La scission au sein du parti Leader Fanilo trouve son origine dans le non-respect de l’éthique politique prônée par feu Herizo Razafimahaleo. Les deux camps protagonistes s’accusent de faire fi de cette éthique. Par rapport au régime en place, la dissension est perçue comme une question de soutien ou non. Le camp Jean Max Rakotomamonjy regroupe les membres du parti qui soutiennent le régime Rajaonarimampianina. Ce sont les parlementaires du parti dont 5 députés et une sénatrice. Ces élus du parti jouent un rôle stratégique dans la stabilisation du régime au niveau de l’Assemblée nationale. Par contre, l’aile dirigée par « Babala » est connue pour son opposition au régime en place. En tout cas, le « feuilleton Leader Fanilo » semble loin d’être clos. Le camp adverse de Jean Max Rakotomamonjy va certainement interjeter appel contre la décision du tribunal de première instance. Affaire à suivre.
- Eugène