D’après le président national du parti, « selon le Règlement intérieur, le Conseil d’orientation n’a pas le droit de suspendre le Bureau national de coordination ».
La réponse du berger à la bergère. 48 h après que le Conseil d’orientation du Leader Fanilo a annoncé la suspension de l’instance dirigeante du parti, le Bureau national de coordination dirigé par Jean Max Rakotomamonjy décide de riposter. Une véritable démonstration de force a été organisée hier au siège du parti à Antsahabe. Tous les membres du Bureau national y étaient présents, certainement pour exprimer leur solidarité face aux attaques lancées par les dissidents du Leader. Mis à part le président de l’Assemblée nationale et non moins président du parti, ainsi que les vice-présidents, Razafimily Constance, Rémi Rakotoharinivo et Toto Alphonse, Eric Rabearisoa (Secrétaire général national), Mamy Razafimahaleo, Reboza Cyrille, Rasamoelina Jean Jacques, Soulay Georges, Alison, Toto François, le député d’Andramasina Razanakoto, ainsi que des représentants du Leader France dirigés entre autres, par Eric Rajaona et Hary Razafindrazaka ont également été présents. « Le Bureau national de coordination du Leader Fanilo reste en place », a déclaré d’emblée Jean Max Rakotomamonjy. Une manière à lui de contester la décision du Conseil d’orientation. Une décision qu’il considère comme « nulle et non avenue ». « Le bureau actuel a été élu pour un mandat de cinq ans durant le Conseil national qui s’est déroulé le 12 décembre 2012, notre mandat ne prend donc fin que le 12 décembre 2017 », a rappelé le député d’Andapa. Et lui de rapporter au passage les différentes réalisations du Bureau national de coordination depuis 2012. « Désormais, le Leader Fanilo dispose de 5 députés et d’un groupe parlementaire, 70 maires et de nombreux conseillers municipaux. Il se pourrait également que le parti soit représenté au sein du futur Sénat. Pourtant, auparavant, nous n’avions eu qu’un seul député ».
Règlement intérieur. Continuant sur sa lancée, Jean Max Rakotomamonjy d’expliquer que « selon le Règlement intérieur, le Conseil d’orientation n’a pas le droit de suspendre le Bureau national de coordination ». « Au sein d’un parti politique, il y a des droits mais il y a aussi des devoirs à remplir », a-t-il rappelé. Et de faire savoir au passage que « les membres du Conseil d’orientation à l’origine de cette décision ne respectent même pas les devoirs prévus par le Règlement intérieur tels que le paiement de cotisations annuelles. Pourtant, c’est le minimum qui peut engendrer des droits ». De son côté, le député Razafimily Constance a lancé des propos plus virulents contre les Noël Andriamarosatrana, Alain Rakotomavo et consorts, tout en déclarant que ces derniers ne disposent d’aucune éthique politique. Selon ses dires, sa candidature lors des dernières élections sénatoriales, ainsi que celle de l’épouse du président Jean Max Rakotomamonjy ont été avalisées par le Bureau national de coordination et par les représentants de la base. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle scission qui frappe le Leader Fanilo risque de ternir davantage l’image du parti.
Davis R