Les bons dirigeants sont la clé d’un développement réussi. Sauf qu’à Madagascar…
Qui ne rêve pas d’un Madagascar qui s’affiche dans les rangs de ces pays de grande puissance ? Et qu’est-ce qui manque dans le pays pour l’empêcher de devenir comme ces pays ? Seraient-ce les territoires qui ne sont plus assez vastes pour faire place aux grosses industries malgaches capables de produire des « Made in Madagascar » ? Ou serait-ce le nombre et la valeur des ressources naturelles existant dans le pays qui ne permettent pas de garantir un développement socio-économique durable pour le pays ? Ou est-ce que ce serait le capital humain qui ne soit pas assez énergique pour assurer la rentabilité de toutes ces ressources ? Tant de questions à poser de la part des observateurs, mais les réponses tournent toutes autour de la bonne gouvernance. Elles remettent en cause les dirigeants eux-mêmes et leur façon de diriger, après ces tants d’années suivant l’acquisition de l’Indépendance. Et pas plus tard qu’en 2013, l’on a affirmé que Madagascar détient le triste record du pays le plus pauvre du monde. Selon la Banque Mondiale, « 82 % des Malgaches vivent avec moins de 1,5 dollar par jour ». Et la situation ne s’est pas pour autant améliorée au cours de ces deux dernières années. Toutefois, il faut dire que Madagascar est un pays à forte potentialité agricole, touristique, culturelle et intellectuelle.
Similarité. Tout est présent pour faire de cette Grande Ile « un pays de rêve ». «Tout ce qui manque, c’est la preuve de sacrifice de la part des dirigeants », a affirmé le Rev. Dr Chang Ju Kim, un missionnaire de la Corée du Sud menant une mission économico-religieuse sur le territoire malgache. Lui qui a comparé la forte avancée économique de son pays par rapport à la déperdition de Madagascar, presque sur tous les plans. Ceci, malgré les nombreuses similarités existant entre ces deux pays. « Nous comme vous, mangeons du riz et du « varin’apango », tous les jours. Nous respectons également nos « Raiamandreny », ainsi que nos ancêtres. Et il fut un temps où nous avons vécu une situation de pauvreté extrême, juste après la guerre entre les deux Corées, le Nord et le Sud. Mais grâce aux innombrables efforts et sacrifices entrepris par notre président Park Chung-Hee et les peuples sud-coréens eux-mêmes, la Corée du Sud a pu retrouver sa lumière. Maintenant, avec ses plus de 50 millions d’habitants, le pays gagne actuellement 20 000 dollars de PNB par an et s’affiche dans le rang des 10 pays les plus riches du monde », a-t-il témoigné.
Formation. Ce missionnaire sud-coréen de miser sur le leadership et le patriotisme lors de la formation qu’il a octroyée pour les membres du personnel de la commune d’Ambohibao Antehiroka, hier, en particulier pour le maire en personne, Patricia Randrianarison, et les chefs de « fokontany ». «Tout repose entre les mains d’un bon dirigeant qui sait faire preuve d’un esprit de leadership hors-pair. Mais pour cela, il doit d’abord savoir pleurer pour son pays en sentant la souffrance de son peuple », explique-t-il. Une occasion pour Mme le maire de rêver d’un Madagascar qui va dans le bon sens, car faut-il rappeler que tout développement réussi part de la base ? Ces derniers ont été par ailleurs convaincus que la réussite d’un pays vient des dirigeants. « Notre pays a besoin d’une personne faisant preuve d’un patriotisme avéré », conclut Patricia Randrianarison.
Arnaud R
