C’est une véritable prise de conscience que les horribles tragédies de Mahitsy et de la route digue, il y a un peu plus d’un mois ont provoqué chez les citoyens. Ces deux drames ont durement éprouvé les membres de la société car ils avaient fait de nombreuses petites victimes. Ils ont cependant permis de dépasser le sentiment d’horreur du moment pour responsabiliser tout le monde. Le « plus jamais ça » a déclenché toute une série d’initiatives pour améliorer cette sécurité routière presque inexistante.
L’éducation pour stopper l’insécurité routière
Les décisions prises à chaud par les autorités ont frappé les esprits. Elles sont tout à fait méritées car la gabegie et le laisser-aller dans le secteur des transports en commun et dans les services de contrôle technique étaient de véritables permis de tuer. La sévérité des agents de la circulation et des gendarmes est apparue comme une des premières priorités à établir. Après les premiers temps de mobilisation, on ne sait si cette habitude a perduré. Mais ce sont les attitudes au sein de la société qui ont changé. Les initiatives privées se sont multipliées pour développer l’esprit de responsabilité citoyenne. L’éducation est l’un des moyens les plus sûrs de responsabiliser la population. Les séances de formations dispensées à l’intention des transporteurs vont dans ce sens, mais le plus important aura lieu dans les lycées et collèges où les jeunes vont être sensibilisés. La prise de conscience commence dès le plus jeune âge et ces derniers qui sont les conducteurs de demain pourront appréhender les dangers de l’irresponsabilité au volant. Ils seront mis en garde contre l’abus d’alcool et les comportements dangereux. Ces initiatives visent à pallier le manque de moyens utilisés par l’Etat dans le secteur de la prévention. L’idéal serait des campagnes médiatiques avec des messages forts. Si les autorités pouvaient, comme à l’étranger, multiplier les spots et les petits films pour mettre en garde les fous du volant, on aurait franchi un grand pas, mais ce n’est pas le cas. On ne peut donc que saluer cette volonté de se prendre en main.
Patrice RABE