
Une autre étape du processus électoral vient d’être franchie, c’est l’impression des imprimés sensibles.
Les préparatifs se poursuivent comme prévu du côté de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans le cadre de l’élection législative du 27 mai prochain. Hier, 252 palettes d’imprimés sensibles en provenance de l’Afrique du Sud ont été réceptionnées à l’aéroport international d’Ivato. Ce sont des bulletins de vote, des procès-verbaux, des feuilles de dépouillement et de pointage, des fiches d’inventaire, des tableaux de concordance et des enveloppes inviolables. Ces matériels électoraux ont été produits et conditionnés en Afrique du Sud. Leur production et leur transport ont été pris en charge par le projet SACEM, associant actuellement le PNUD, l’Union Européenne, la Norvège, l’USAID, l’Allemagne, l’Afrique du Sud, la France, la Grande Bretagne, la Corée, la Suisse et l’Australie. L’arrivée de ces imprimés sensibles a été facilitée par le gouvernement malgache qui a accordé les autorisations et les exemptions d’usage.
Sécurisation. Puisque les matériels sont qualifiés d’imprimés sensibles, leur sécurisation ne sera pas à négliger. D’après les explications de la CENI, à la suite des opérations de dédouanement, les imprimés électoraux seront stockés dans un entrepôt sécurisé à Alarobia. Ils seront ensuite acheminés vers les provinces, les districts, les communes et les bureaux de vote répartis dans toute l’île. Ce dispatching suivra le plan logistique élaboré par la Commission Electorale Nationale Indépendante. Le colisage des matériels a été d’ailleurs organisé par district puis par commune, afin que le travail de déploiement des matériels ne pose pas de difficultés logistiques une fois livrés aux différents échelons du pays. Normalement, pour éviter toute suspicion de fraudes et de manipulation électorale, ces palettes d’imprimés sensibles ne peuvent être ouvertes que le jour du scrutin.
Pré-campagne. En tout cas, les candidats aux Législatives du 27 mai prochain poursuivent leur pré-campagne électorale, la campagne proprement dite prévue débuter le 6 mai. Du côté de la CENI, elle vient de dispenser des formations des formateurs au niveau de ses démembrements. Parallèlement à ces formations, la commission électorale accompagnait le Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM) et les autres parties prenantes dans le processus de signature du fameux « Toky Nomena », une sorte de charte de bonne conduite pour les candidats. Aujourd’hui, ce sera au tour des candidats aux Législatives des six arrondissements de la Capitale d’apposer leurs signatures sur cette charte. Comme à la dernière présidentielle, la signature de cette charte n’est pas obligatoire pour les candidats. Ils sont libres de s’engager ou non. Mais, l’objectif du CFM est d’aider la CENI à organiser une élection qui garantit la stabilité politique à Madagascar.
Recueillis par R. Eugène