A quelques jours du jour « J » pour la tenue des législatives et suite à la demande du gouvernement malgache, le Japon accorde 474 millions d’Ariary – issus du Fonds de Contrevaleur du Japon – pour permettre à la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante) de se doter d’équipements, pour le déroulement à bon escient de ces élections. La cérémonie officielle a eu lieu, hier vers onze heures , dans les locaux du projet Sacem (Soutien Au Cycle Electoral de Madagascar) à Alarobia. Et pour le chargé d’ Affaires de l’Ambassade du Japon, « ce projet d’acquisition d’équipements pour la Ceni a pour but de renforcer la capacité logistique électorale, à travers la dotation de matériels roulants pour le Service central ainsi que pour les districts ». Notons que ce n’est pas la première fois que le Japon appuie logistiquement la Ceni dans le processus électoral. L’année dernière, un milliard quatre cent millions d’Ariary a été accordé par la Japon pour la dotation d’équipements informatiques nécessaires pour la présidentielle de 2018.
Interpellation. En marge de la cérémonie, le président de la Ceni, Hery Rakotomanana, n’a pas manqué d’interpeller, pour l’énième fois, les candidats aux législatives à ne pas agir à l’encontre des dispositions légales et réglementaires en vigueur, relatives aux élections en général, et législatives en particulier. « Ce sont ces candidats, une fois députés, qui vont élaborer les lois et les voter. Il est inadmissible que le non-respect des lois en vigueur émane d’eux », souligne-t-il. Effectivement, dépourvue du pouvoir de sanction, la Ceni ne peut qu’interpeller. Pour ce qui est des observateurs électoraux, le président de la Ceni affirme « ne pas fermer la porte aux observateurs reconnus et accrédités », tout en indiquant que « l’initiative à engager une mission d’observation électorale doit émaner de l’organisation qui souhaite s’y engager ». Pour en revenir à la cérémonie d’hier, elle a été honorée, entre autres, par le représentant résident du système des Nations unies, les représentants du corps diplomatique et du bureau permanent de la Ceni.
Recueillis par Aina Bovel