Les campagnes législatives ont commencé vendredi dernier. Beaucoup de femmes se sont présentées. Sensibles au genre, elles ont certainement un apport particulier pour les femmes. Sans pour autant verser dans le féminisme.
Une femme qui se porte candidate aux législatives est certainement plus courant qu’une femme candidate aux présidentielles. Mais dans la pratique, cela reste difficile. Pas seulement parce que la société malgache ne semble pas encore être prête à voir une femme prendre des décisions, mais aussi parce que les femmes elles-mêmes perpétuent ce stéréotype. Les femmes n’osent pas, ne font pas le premier pas, elles se laissent elles-mêmes entraîner dans cette configuration où elles ne sont qu’exécutantes. Plusieurs ONGs et institutions, telles que l’EISA, le Pnud, le CNFM… ont dispensé de plusieurs formations et renforcement de capacités envers les femmes. Il s’agit d’une sorte de révision de ce qui est déjà acquis particulièrement sur le droit. Mais les femmes revendiquent leurs capacités, et ce qu’elles peuvent apporter pour la population. Car certaines lois sont bancales, ou non appliquées. Les questions relatives à la santé de la reproduction seraient donc mieux traitées par les femmes, sensibles aux réels problèmes des femmes. Ces candidates aux législatives qui vont représenter la population, dont les femmes. Il en est de même pour les droits des enfants, de la femme, du mariage, des violences envers les femmes… autant de détails que les femmes seraient mieux en mesure de traiter. « Dans ma commune, certes, il n’y a qu’une femme chef de fokontany sur 15 » avoue le maire de Tsiafahy, Justin Randriamahefa. « Mais on fait désormais des efforts en proposant aux candidats de faire une liste zébrée : ainsi, si la 1re liste est une femme, le 2e devrait être un homme » continue-t-il. Malgré tout, seule la compétence compte. Alors une femme candidate devrait avoir les mêmes responsabilités qu’un homme, et être sensible au genre sans verser dans le féminisme.
Anjara Rasoanaivo