Le réaménagement du calendrier des législatives n’aura pas lieu. C’est décidé une fois pour toutes. L’élection verra la participation d’un nombre de candidats moins élevé que lors des scrutins précédents . Pour donner leurs chances aux retardataires, un délai de 48 heures leur est accordé pour compléter leur dossier. Come on dit familièrement, on fera avec. La CENI pourra dire qu’elle a mené à bien sa mission. Bon gré mal gré, le processus électoral engagé depuis juillet de l’année dernière sera mené à son terme.
Législatives : l’impression d’une cacophonie
L’élection présidentielle de la fin de l’année dernière est une réussite et Madagascar est citée en exemple sur le continent africain. Mais c’e n’était qu’une étape du processus électoral. Elle était importante, car elle a installé un nouveau président à la tête du pays, mais elle doit s’accompagner de la mise en place d’autres institutions. Il faut une assemblée nationale renouvelée et le résultat qui sortira des urnes en mai prochain permettra au nouveau régime de maintenir le cap qu’il a fixé. Tout le programme que le gouvernement a élaboré, lutte contre la corruption notamment, doit s’appuyer sur le pouvoir législatif. On ne peut donc qu’être navré de voir ces atermoiements du processus électoral. On ne peut que déplorer l’impréparation des prétendants à la députation. Certains n’ont pas attendu ce dernier moment pour déposer leur dossier. Ceux- là seront les leaders de la nouvelle assemblée, mais les autres, si leur candidature est retenue, ne seront que des godillots, incapables de débattre des sujets cruciaux sur lesquels va reposer le développement du pays. On a affirmé qu’il y avait des districts sans candidat. On aurait préféré qu’il y ait pléthore d’hommes et de femmes décidés à mettre leur sens du bien commun au service de leurs concitoyens. Mais la déception est là .On a l’impression d’une cacophonie. On verra qui pourra se présenter à la députation après l’examen des dossiers déposés. L élection aura lieu deux mois et demie. D’ici là, des rebondissements peuvent se produire.
Patrice RABE