Les élections législatives partielles risquent de se heurter à des contestations généralisées. En effet, au fur et à mesure de la publication des résultats provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition, plusieurs candidats dénoncent des fraudes et des irrégularités. Après le candidat Brun-Ly à Marovoay et la candidate Yvette Sylla à Sainte-Marie, c’est maintenant au tour du candidat Arema dans le District de Belo-sur-Tsiribihina, Saory Christian de monter au créneau. Preuves à l’appui, il dénonce l’existence de bulletins pré-cochés au niveau de plusieurs bureaux de vote, ainsi que certains membres du démembrement de la CENIT qui ont à la fois été juge et partie. C’est notamment le cas de la personne ayant assuré l’acheminement des bulletins et des matériels de vote et qui s’avère être un proche collaborateur du candidat du « Hiaraka Isika ». D’après les résultats provisoires de la CENIT, celui-ci se trouve en tête avec 6 405 voix.
Déclaration de soutien. Selon Saory Christian, le 27 août, le jour du « fara-doboka », la même personne aurait effectué une déclaration de soutien au candidat Rakotozanakolona Paul (Paul Karany) dans une émission d’une radio privée locale, et le 28 août, le jour du scrutin, il a porté sa casquette d’agent de la CENIT en procédant à l’acheminement des bulletins dans les bureaux de vote. Vers 9 heures, l’on a découvert des bulletins pré-cochés, notamment dans le Fokontany d’Antsiraraka, Commune de Tsarahotana. 300 bulletins pré-cochés auraient été brûlés sous les yeux de plusieurs témoins. Selon les responsables du démembrement local de la CENIT, ces bulletins présentaient des défauts de fabrication depuis l’Afrique du Sud. Pour ces irrégularités, Saory Christian envisage de déposer incessamment une requête auprès de la Cour Electorale Spéciale.
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