Nous revoilà dans les préparatifs des élections législatives du 27 mai et presque la majorité des candidats font un clin d’œil à l’endroit des électeurs grâce à diverses gesticulations ou activités (c’est selon) de tous genres. Mais une fois de plus, sommes-nous confrontés aux problèmes relatifs à la campagne électorale, à la précampagne et à la campagne avant l’heure – générés par l’imprécision de la loi sur le régime général des élections et des référendums. La Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante), par le biais de son vice-président Thierry Rakotonarivo, précise dans une vidéo sur la page Facebook de la commission que « la campagne électorale pour les législatives commence officiellement le 6 Mai prochain à six heures du matin et se termine le 25 Mai à minuit. Il est donc, interdit de faire campagne avant et après ces dates ». Une consigne que « tout le monde » connaît mais que « tout le monde » ne suit pas car chacun se cache derrière la « précampagne », qui relève toujours du vide juridique, et dont le recours n’est pas sanctionné.
Perception. La précampagne n’est pas mauvaise en soi, mais encore faut-il la cadrer juridiquement pour éviter les différentes interprétations en faveur ou en défaveur de tel ou tel candidat ou parti. Dans ladite vidéo, Thierry Rakotonarivo donne sa perception de la précampagne. Il s’agit d’après lui, « de toutes les activités avant l’ouverture officielle de la campagne électorale, dont la finalité est de faire connaître publiquement qu’un tel est candidat à une élection. Durant cette période, il peut organiser des meetings, animer la vie publique en distribuant des t-shirts, recourir aux affichages, faire des déclarations publiques de candidature, effectuer des interventions médiatiques, publier son numéro, former son comité de soutien, décrire les points saillants de son programme. Mais ce qu’il ne peut pas faire, c’est de dire « votez pour moi » ou « votez contre un candidat », explique-t-il.
Aina Bovel