- Publicité -
mercredi, mai 14, 2025
AccueilPolitiqueLégislatives : Redevabilité et mandat impératif

Législatives : Redevabilité et mandat impératif

Nous attendons de nouveaux députés patriotes et désintéressés ! Soyons pragmatiques dans nos choix et faisons les bons choix ! (Photo d’archives)

Le mandat des députés est arrivé à son terme et les électeurs s’apprêtent à élire les nouveaux membres de l’Assemblée nationale le 27 mai prochain.

Malheureusement, cette législature est appréciée très négativement, voire amèrement par la majorité des citoyens ou l’opinion publique. En effet, nous ne sommes pas sans savoir que la plupart de ces désormais ex- députés ont été englués dans des affaires de corruption. Pour ne citer, à titre d’illustration, que le cas de distribution flagrante d’argent à l’Hôtel Paon d’Or Ivato, en avril dernier. Des agissements illicites filmés par une caméra cachée et qui ont fait le tour des réseaux sociaux ! Et ce n’est pas tout. Ces députés, bien que cette pratique ne date pas d’hier, sont pour la plupart, des transhumants. Des experts en retournement de vestes et qui ne pensent qu’à leurs êtres. Hier, ils soutiennent le HVM et aujourd’hui, ils veulent faire parti(e)du Mapar.

Logistique. Par ailleurs, si l’on exige des députés quels projets de loi ou quelles propositions de lois indispensables ont-ils réussi à adopter, sans nul doute, répondront-ils par « nous avons adopté le cadre légal relatif aux élections » ou encore « la loi sur les zones économiques spéciales ». Des lois extrêmement controversées et qui renferment ou exhibent (c’est selon) trop d’imperfections. Les condamnations de tous bords ont jailli de toute part durant l’adoption de ces textes, des feedbacks ont été avancés de la part de la société civile, mais les députés ont fait la sourde oreille. A côté, la légistique continue à contenir des vides juridiques et des silences de la loi sur un sujet précis. La législature s’est soldée, généralement, par des ratifications d’accords de partenariats bilatéraux ou multilatéraux, d’aides internationales, …

Absentéisme. Un autre agissement condamnable des députés : l’absentéisme. Combien de fois plusieurs projets ou propositions de lois n’ont pas été votés car, le quota requis n’était pas atteint ? Et combien de fois le Palais de Tsimbazaza ne recevait qu’une dizaine de députés sur les 150 ? Pire ! Les absentéistes ne sont jamais sanctionnés. Et pourtant, l’article 8 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale précise que les députés qui manquent aux sessions, sans excuses valables, sont déclarés « démissionnaires d’office » par ladite Assemblée Nationale. Ces cas d’absence excusée ne sont autres que les maladies attestées par un certificat médical délivré par un médecin exerçant dans un Hôpital public ; les missions officielles attestées par un ordre de mission ; ou les évènements familiaux. Mais dans les autres cas non justifiés, où en sont les justificatifs d’absence et quid des sanctions ?

Agissements. La liste des bourdes des députés est loin d’être exhaustive. Sans parler des agissements impudiques, des demandes de véhicules 4×4 ou d’autres avantages avant ou pendant les sessions, ou encore des corruptions au  niveau de la distribution de marchés. Toujours dans cette optique d’idée, combien de fois ces députés ont été redevables envers les citoyens qui les ont élus ? Combien d’entre eux ont pu effectuer les rapports relevant, d’ailleurs, de leurs missions ? Il est temps de faire peau neuve et il est plus que loisible de penser à établir d’autres critères.

« Velirano ». L’article 8 de la loi n°2018-010 relative à l’élection des députés impose quelques critères d’éligibilité, en l’occurrence, être inscrit sur la liste électorale, être de nationalité malgache et résider sur le territoire malgache, jouir des droits civils et politiques, et avoir rempli les obligations fiscales. Et si l’on imposait un minima sur les diplômes ? Parce que la représentation des citoyens et le plaidoyer de leurs desideratas méritent et exigent mieux que la médiocrité, l’égocentrisme et « la grande gueule ». Et si l’on exigeait une sorte d’engagement concret, un pacte ou un « velirano » (à l’instar de la démarche du président de la République) ayant trait à la redevabilité et au patriotisme. Pourquoi ne pas rendre effectif le mandat impératif à travers un contrat d’adhésion (ce qui est à prendre ou à laisser), ainsi que la présence lors des sessions ordinaires et extraordinaires, sauf pour les absences excusées et motivées suscitées. Ce ne sont que des esquisses mais les débats sont  grandement ouverts.

Aina Bovel

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici