La mise en place de la nouvelle assemblée nationale est l’un des événements importants qui va marquer le mandat du président Andry Rajoelina . Certes, il peut légiférer par ordonnance jusqu’aux élections législatives, mais ce sont les députés élus qui lui permettront, d’avoir cette stabilité politique qui lui est nécessaire. Pour le moment, il n’y a pas beaucoup de candidatures déposées à la CENI. C’est le signe que les états-majors prennent leur temps pour les investitures, le mode de désignation tenant compte de l’avis des militants. Cette élection sera différente de celles du passé.
Législatives : une date butoir à reculer pour le dépôt des dossiers
Après cette élection présidentielle de 2018, la IVème république est entrée dans une nouvelle ère. L’atmosphère politique s’est assainie, mais les élections législatives, qui constituent l’étape suivante ne semblent pas susciter un véritable engouement. A une semaine de la clôture du dépôt des dossiers, seules trois candidatures ont été enregistrées. La donne a été aujourd’hui changée car la députation n’est plus un moyen de faire des affaires juteuses comme dans le passé. Les opportunistes et les personnalités malhonnêtes auront beaucoup de difficultés à avoir l’onction des électeurs. Dans les grands partis, les militants ont leurs mots à dire et des primaires sont organisés. Le choix de ces derniers est beaucoup plus logique. Néanmoins, on peut supposer que ceux qui seront recalés se présenteront sous l’étiquette « indépendant ». On ne sait pas le nombre de ces derniers, mais on subodore que l’état d’esprit des électeurs a changé. Le bagout et les belles promesses nec suffiront plus car c’est la présentation de projets réalistes qui permettra d’emporter l’adhésion de la population. On imagine que, la semaine prochaine, de nombreux retardataires viendront dans les OVEC, mais cela ne suffira pas. La date butoir fixée par la CENI ne pourra certainement pas être respectée. Elle devra donc être reculée pour que les législatives aient bien lieu.
Patrice RABE