Et Christine Razanamahasoa du Mapar devient Présidente de l’Assemblée nationale de la quatrième République. L’une des chantres de la révolution orange de 2009 sur la place du 13 mai accède au perchoir après une élection qu’elle a remportée sur son concurrent Rakotomamonjy Jean Max député issu du Leader Fanilo et soutenu par la mouvance Ravalomananana dans la plate –forme pour la majorité présidentielle dans le cadre de cette élection. La majorité présidentielle a du faire profil bas devant le Mapar et ses alliés.
L’emprise du MAPAR
La nouvelle présidente n’est plus à présenter. Elle a été ministre de la Justice et Garde des sceaux durant les cinq années de Transition. Magistrat du 1er grade de profession avant son engagement politique, Maharante Jean de Dieu qui a présenté sa candidature a mis l’accent sur son savoir-faire, sa maturité et son expérience du domaine judiciaire. C’est la première fois dans l’histoire de Madagascar depuis l’Indépendance qu’une femme est portée à la tête de l’Assemblée nationale. Outre les propositions de lois, Christine Razanamahasoa consacrera beaucoup d’efforts durant son mandat sur la mission de contrôle du gouvernement et veillera sur la séparation des pouvoirs. Les élections des membres du Bureau permanent se poursuivront aujourd’hui avec ceux des vice-présidents et des questeurs. Sinon, le public a attendu hier la nomination du Premier ministre de la quatrième République. Mais, le Mapar n’a pas encore présenté au Président de la République son candidat. Toutefois, il ne semble plus y avoir de doute, le Premier ministre sera un authentique représentant d’Andry Rajoelina, si ce n’est pas lui-même. Le schéma à la Poutine, en effet, a toujours été repoussé, semble-t-il par le Président de la République. Néanmoins, il s’agit pour le parti majoritaire de l’Assemblée nationale de marquer l’emprise du Mapar sur la nouvelle République. Aux yeux des observateurs, il est maintenant démontré à travers l’élection au perchoir de Christine Razanamahasoa que dans la stratégie du Mapar, le président Hery Rajoanarimapianina dont le candidat a été battu au niveau de l’Assemblée n’est pas un obstacle dans le processus de légalisation de la transition en République dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel. Bref, avec l’Assemblée nationale, la seconde institution de la quatrième République est sur pied. Il reste encore pour compléter les institutions prévues par la Constitution à mettre en place le gouvernement, le Sénat, et à renouveler les membres de la Haute Cour Constitutionnelle dont le mandat a pris fin depuis longtemps.
Zo Rakotoseheno