« Lemur Conservation Network », un réseau regroupant plus de 40 organisations, projette de mettre en œuvre un vaste plan d’action pour la conservation des lémuriens. 30 sites prioritaires
L’initiative a germé il y a un an, lorsque des primatologues issus de « Bristol Zoological Society », de Conservation International (CI) et du « Primate Specialist Group » de la « Species Survival Commission » de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature ou IUCN), ont annoncé la mise en place d’un plan d’action triennal pour la conservation des lémuriens. Organisé par des centaines de primatologues à travers le monde, ce plan vise 30 sites prioritaires à travers tout le territoire malgache. Un an après, plus de 40 organisations se sont regroupées pour former le réseau « Lemur Conservation Network » en faveur de la conservation des lémuriens, afin d’exhorter les donateurs à soutenir ce plan d’action dont le coût de mise en œuvre est estimé à 7 millions de dollars. Ce réseau compte parmi ses membres, des organisations connues tels WWF Madagascar, CI, le Centre Valbio, outre de nombreuses autres organisations de diverses envergures issues des Etats-Unis, de France, l’Allemagne, du Royaume Uni et de Madagascar, incluant l’Association Mitsinjo et le centre de secours pour les lémuriens de l’ONG Reniala. « Les lémuriens représentent la poule aux œufs d’or pour Madagascar. Les touristes n’y viennent pas pour voir des forêts sans lémuriens. Des milliers de familles dépendent pourtant de ces espèces. Elles vivent du tourisme pour leur subsistance », déclare le Dr Jonah Ratsimbazafy, co-vice-président de IUCN SSC Primate Specialist Group et non moins secrétaire général du GERP (Groupe d’Etudes et de recherches sur les primates). Des propos qui font écho chez le Dr Steig Johnson, conseiller au sein du Lemur Conservation Network : « Les lémuriens jouent un rôle crucial dans la croissance des forêts et sans eux, nous perdrions ces espaces naturels qui nous procurent eau propre, nourritures et abris pour tant de gens dans les zones rurales de Madagascar », a-t-il renchéri. Rappelons que plus de 80% des forêts malgaches ont déjà disparu. Avec plus de 90% des espèces de lémuriens menacées d’extinction, des mesures urgentes de conservation sont indispensables. Les lémuriens sont menacés par la chasse et le commerce illégal d’animaux, lequel menace plus de 28 000 lémuriens par an.
Recueillis par Hanitra R.