Le secteur privé formel est dominé par de petites entreprises et reste entouré d’un secteur informel massif : 83,3% de l’économie qui correspond à 95,2% des emplois. L’accès et le coût de l’énergie demeurent les premiers obstacles. Le kWh revient en moyenne à 0,20 USD et les coupures fréquentes obligent les entreprises à produire leur propre électricité, renchérissant les coûts.
Des signaux positifs existent : nouvelle loi sur les investissements (2023), refonte du code minier, libéralisation des télécoms, digitalisation de la création d’entreprise. Mais la compétitivité requiert aussi une logistique plus fluide, un système fiscal simplifié, un crédit au privé plus abondant (17% du PIB en 2023) et une concurrence loyale. La Banque africaine de développement (BAD) identifie des gisements d’emplois dans l’agro-industrie, le textile, le tourisme, les TIC, l’économie bleue et les mines – à condition d’aligner énergie, infrastructures et financement. Traduction opérationnelle : accélérer les partenariats publics-privés (PPP) utiles, sécuriser l’électricité à moindre coût, et généraliser les services de développement des entreprises couplés à des instruments financiers adaptés (leasing, affacturage, capital-amorçage). Il en résulterait une productivité en hausse et une montée en gamme des exportations.
Antsa R.



