- Publicité -
dimanche, juin 8, 2025
AccueilDossiersL’Entrepreneuriat Social

L’Entrepreneuriat Social

La protection de l’environnement et des animaux se trouve au cœur de l’entrepreneuriat social.

Ce dossier aidera à mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette nouvelle forme d’entrepreneuriat relevant de l’Economie Sociale et Solidaire.

Apparu en 1980, le terme entrepreneuriat social désigne un concept relativement récent et encore en plein développement, tant dans le monde scientifique que dans le monde des affaires. La mondialisation impliquant une combinaison inquiétante de crises politico-économiques, sociales et environnementales, l’entrepreneuriat social apparaît comme étant une réponse incontournable face aux problématiques socio-environnementales semblant presque insolubles. En effet, il arrive à séduire certains tenants du pouvoir, mobilise divers investisseurs tout en améliorant la vie de bon nombre de bénéficiaires.

Terminologie et définitions. L’entrepreneuriat social est composé de « entrepreneur » et de « social ». Le premier renvoie au management dans la recherche du profit économique et le second est associé à un monde non marchand. L’entrepreneuriat n’a jusqu’à ce jour aucune définition officielle, mais se caractérise par l’initiative privée au service de l’intérêt général. Ce qui explique la pluralité de ses définitions.

  • Comme son nom l’indique, l’entrepreneuriat social est avant tout de l’entrepreneuriat. C’est-à-dire que ses fondements se basent sur un modèle économique viable incluant la prise de risques, la production de biens et/ou services répondant à un besoin du marché, la production de valeur et le développement économique. Cependant, l’entrepreneuriat social possède une finalité sociale et/ou environnementale le poussant à dépasser la valeur économique en créant une valeur sociale et/ou environnementale, c’est ce qui le différencie de l’entrepreneuriat dit classique.
  • L’entrepreneuriat social englobe les initiatives économiques mises au service de l’intérêt général. La finalité est alors essentiellement sociale et/ou environnementale et la plus grande part des bénéfices est réinvestie au profit de cette finalité.
  • « L’entrepreneuriat social, ce n’est pas de la charité ni de la philanthropie. C’est un système qui a pour but de résoudre les problèmes des populations au quotidien sans faire de dividendes. Tous les bénéfices que nous générons servent à améliorer leurs conditions de vie » Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix

 

L’entrepreneuriat à l’occidentale :

L’approche occidentale de l’entrepreneuriat social en propose trois types avec leurs définitions respectives :

  1. L’entrepreneuriat social vocationnel défini par Social Entreprise Knowledge Network (SKEN) de la Harvard Business School comme « Toute forme d’entreprise, d’une société commerciale ou d’entités du secteur public engagé dans une activité ayant une valeur sociale ou dans la production de biens et ou services ayant eux-mêmes une finalité sociale ».
  2. L’entrepreneuriat social coopératif, impulsé en 1991 par l’Etat italien consistant en des coopératives de solidarités sociales apportant aux citoyens italiens des services sociaux et sanitaires de qualité dans un contexte économique difficile ( la récession).
  3. L’entrepreneuriat social commercial, issu de la conception du business et du management à l’anglaise, définit l’entrepreneuriat social comme suit : « toute activité commerciale ayant essentiellement des objectifs sociaux et dont les surplus sont principalement réinvestis en fonction de ces finalités dans cette activité ou dans la communauté, plutôt que d’être guidés par le besoin de maximiser les profits pour des actionnaires ou des propriétaires »

 

 

L’entrepreneuriat à l’ orientale :

De par ses spécificités culturelles, le monde oriental avance une approche particulière de l’entrepreneuriat social. Citons notamment :

  1. Le Social business de Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix pour avoir créé la Banque des Pauvres. Le social business est une entreprise sociale ne versant aucun dividende, où les investisseurs sont autorisés à récupérer leur mise initiale, mais tous les bénéfices sont essentiellement investis pour le fonctionnement du social business. Le but suprême est de lutter contre la pauvreté.
  2. Le « Bottom of the pyramid » qui conçoit la pauvreté placée au bas de la pyramide de Maslow comme un marché porteur que les entreprises devraient percer pour se développer économiquement tout en aidant à l’éradication de la pauvreté.
  3. On se référant au cas de l’Asie de l’Est, l’on pourrait définir l’entrepreneuriat social comme toute entreprise basée sur une vision harmonique et spirituelle du monde, liée au Bouddhisme ou au courant de pensée de Confucius. L’entrepreneuriat social est impulsée en Asie de l’Est par l’absence d’une société civile opérationnelle, des crises économiques et des cataclysmes naturels cimentant la solidarité et enfin, une dynamique sociale forte, encore très ancrée dans les mentalités.

Nous constatons ainsi qu’en matière de définitions, l’entrepreneuriat social est riche de diversité, notamment en raison de l’importance de la dimension culturelle dans la façon d’entreprendre. Effectivement, on n’entreprend pas de la même manière en France, en Angleterre, ou au Japon.

Les trois dimensions de l’entrepreneuriat social

L’entrepreneuriat social a ceci de particulier qu’il est fondamentalement rattaché à trois mondes distincts :

  • Le monde marchand lui conférant sa dimension économique. Effectivement l’entrepreneuriat social implique une prise de risques dans une production continue de biens et de services et la création d’emplois rémunérés.
  • Le monde social lui donnant sa dimension sociale, car l’entrepreneuriat social se fixe pour objectif explicite de rendre service à la société dans la résolution de problèmes sociaux et/ou environnementaux. Il s’agit d’une initiative privée au service de l’intérêt général impliquant une distribution encadrée des bénéfices.
  • Le monde des institutions lui conférant sa dimension politique. En effet, l’entrepreneuriat social pour être efficace, devrait collaborer avec les institutions publiques. Cette dimension politique se manifeste également dans le mode de management participatif prônant l’autonomie et la prise de décision collective impliquant tout individu concerné par l’activité et ce indépendamment de la détention de capital.
- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici