Le monde entier a suivi la cérémonie des funérailles de la reine Elizabeth II sur les chaînes de télévision. Les chefs d’État et de gouvernement ou leurs représentants ont rendu hommage à cette souveraine qui les a au moins une fois rencontrés. Les citoyens britanniques ont, tout au long de la journée d’hier, été unis dans un respect teinté d’une immense affection envers celle qui les a accompagnés durant ces 76 ans de règne. Ils étaient des centaines de milliers à se tenir tout au long du parcours du cercueil de leur reine, attendant parfois des heures pour voir, ne serait-ce qu’un instant, ce cortège funèbre.
Les Anglais réunis pour un dernier hommage
Les Britanniques et les habitants du Commonwealth ont éprouvé une profonde affliction à l’annonce du décès de la reine Elizabeth II. Depuis jeudi dernier, ils ont respecté le deuil de leur souveraine dont ils attendaient la disparition depuis un certain temps. Elle incarnait la sagesse et la respectabilité sur laquelle le Royaume-Uni s’appuyait. Le monde entier lui témoignait un immense respect et représentait une image de stabilité qui a influé sur la politique internationale. Elle a, depuis son accession sur le trône, côtoyé tous les dirigeants de la seconde moitié du XXe siècle et de ce début du XXIe siècle. Durant ses 70 ans de règne, elle a apporté son image de pondération et de grande sérénité à l’intérieur de son pays. Elle n’a pas hésité à intervenir dans les crises qui ont secoué le Royaume-Uni. Elle l’a, notamment, fait durant l’épidémie de Covid-19 lorsque le Premier ministre, Boris Johnson, prenait des décisions contestées. Elle est restée au-dessus de la mêlée durant les discussions passionnées sur le Brexit. Quelles que soient ces secousses internes, elle fut le ciment d’une unité qui ne s’est jamais démentie. C’est cette communion de sentiment que l’on a vue durant cette semaine de deuil. Il n’y a eu aucun mouvement de contestation sur le passage du cortège funèbre. Les visages étaient empreints d’une certaine sérénité.
Patrice RABE
