
Le Grand Stade d’Al Hoceima, au Maroc, accueillera le choc des deux premiers du groupe I des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, ce soir, à 22 heures (heure malgache). Les Barea de Madagascar, deuxièmes avec 10 points, affrontent les Black Stars du Ghana, leaders avec 12 points, dans une rencontre cruciale de la sixième journée.
À l’approche de ce duel entre les deux ténors du groupe, le sélectionneur malgache, Corentin Martins, affiche une sérénité mêlée d’ambition : « Dans le football, tout est possible. On va jouer notre jeu et essayer de les embêter le plus possible ». Une défaite frustrante à l’aller 1-0 à la 97e minute, où Madagascar aurait pu, avec un soupçon de réussite, repartir avec un résultat. « Il a manqué un petit peu de chance, mais on sait qu’on affronte une belle équipe avec des joueurs évoluant dans les grands championnats européens », reconnaît Martins. Pourtant, pas question de se laisser intimider. Forts d’une récente victoire convaincante contre la Centrafrique, les Barea entendent rééditer ce type de performance. « Le plus difficile dans le sport de haut niveau, c’est de confirmer les bonnes prestations. C’est ce qu’on va chercher à faire lundi », insiste le technicien.
Une bonne préparation
Malgré un calendrier serré, Madagascar bénéficie d’un léger avantage, un jour de récupération supplémentaire par rapport au Ghana. « Avec le staff, on dose les charges de travail pour que les joueurs soient à 120% », explique Martins. Une préparation tactique, technique et mentale, où la confiance et le plaisir sont au cœur de la stratégie. « Ce sont les joueurs qui font les résultats, qui marquent les buts. Notre rôle, c’est de leur donner une direction et de les mettre dans les meilleures conditions », ajoute le technicien franco-portugais. Pas de pression supplémentaire pour ce choc, selon lui, mais une « motivation » décuplée à l’idée d’affronter une équipe africaine de renom. « C’est une fierté de jouer contre des grands joueurs. À nous de tout donner pour rendre les Malgaches heureux et fiers », martèle le sélectionneur, qui rêve de voir son équipe offrir des sourires à tout un peuple.
Seul bémol, l’impossibilité de jouer ce match à domicile, faute d’infrastructures conformes à Madagascar. « C’est une tristesse de ne pas avoir le public avec nous. J’espère qu’en septembre, on pourra enfin jouer devant nos supporters », confie Martins, appelant les autorités à lever les obstacles pour les prochaines échéances. Car les Barea, toujours dans la course à la qualification, comptent bien saisir leur chance. « On mérite d’y croire comme les autres. Si on a une petite opportunité d’aller au Mondial, on la saisira », promet-il. Avec encore quatre matchs à disputer après ce duel, chaque point comptera. « Il faut aborder chaque rencontre avec envie et détermination, sans regrets », souligne Corentin Martins. Face à un Ghana expérimenté, Madagascar mise sur son audace et son unité pour créer la surprise. « On a vu des équipes réaliser des exploits. Pourquoi pas nous ? » lance-t-il, comme un défi.
Heriniaina Samson