Rideau sur le dépôt des dossiers de candidatures aux élections communales au niveau des OVEC. La liste définitive sera communiquée incessamment officiellement. Le public pourra se fixer sur le nombre de candidats en lice dans cette compétition. La course à la mairie de la capitale a surtout intéressé la gente féminine. Sans doute parce que la Ville des Mille ressent le besoin d’une mère pour maire. C’est la première fois que cette situation se produit. La mairie a toujours été une affaire d’hommes depuis Rakotonirina Stanislas, le nationaliste, premier maire élu d’Antananarivo. Est venu ensuite le Pasteur Richard Andriamanjato, Guy Willy Razanamasy, Marc Ravalomanana, Patrick Ramiaramanana et Andry Rajoelina. Parmi les élus, deux ont gravi les sommets d’Iavoloha en devenant respectivement président de la République et président de la Transition.
Les dames à la conquête de Tana
Cette fois-ci, la mairie de Tana n’a pas beaucoup attiré les hommes. On retrouve néanmoins parmi les candidats Hery Rafalimanana et Rajaonah Andrianjaka. Ils défendront l’honneur des hommes contre les grandes dames qui sont apparemment déterminées à remporter le trophée. Parmi celles-ci, Lalao Ravalomanana a déposé son dossier. Elle n’est plus à présenter. Le calvaire de la famille Ravalomanana est trop présent à l’esprit du public pour que sa présence nécessite encore de la publicité. Appelée « Neny » et soutenue par le TIM, elle figure en bonne place parmi les favorites de cette compétition. Certaines candidates se présentent en indépendant. Elles sont connues à travers leurs actions sociales ou leurs activités économiques. Ainsi Harilala Ramanantsoa a déposé son dossier. Elle est la promotrice de « La Grande Braderie » dont le succès commercial dépasse les frontières. Citons aussi la présence dans la course de Lalatiana Rakotondrazafy. Connue pour sa liberté de ton sur sa station de radio Free FM, la plaçant parfois entre le marteau et l’enclume de la liberté et de la responsabilité. Remarquons encore parmi les candidates, Lalatiana Ravololomanana, exilée en France à l’époque Ravalomanana et revenue au pays après le succès du coup d’Etat de 2009. Elle n’a rien perdu de son militantisme et se présente comme l’une des opposantes les plus farouches au régime. Mais au-delà des bla-bla que l’on entendra pendant la période de propagande, une chose est sûre, la ville d’Antananarivo mérite d’avoir un Maire bon gestionnaire aux multiples talents et qualités. Un Maire qui lui fera sa toilette de fond en comble. Qui fera respecter l’Etat de droit. Qui mettra fin à l’insécurité. Qui donnera confiance aux investisseurs. Une ville qui brillera de mille feux, n’ayant plus de problème d’électricité et d’eau. Bref, une capitale propre et soignée où il fera bon vivre. Qui, parmi ces hommes et ces femmes dans la course, sera élu pour réaliser ce rêve ? Attendre et voir.
Zo Rakotoseheno