Le régime semble sensible à toutes les remarques qui lui sont faites depuis son installation, il y a un peu moins d’un mois. La gestion de la situation à laquelle il est confronté est complexe et satisfaire les attentes d’une population empêtrée dans les difficultés de la vie quotidienne n’est pas aisée. Les promesses d’amélioration des conditions de vie ne peuvent pas encore être réalisées. La volonté d’aller de l’avant est manifeste, mais le régime est tributaire de nombreux paramètres qui lui échappent.
Les défis que le : pouvoir doit relever
L’insécurité et les désagréments causés par la Jirama sont les questions qui préoccupent le plus l’opinion en ce moment. Elles perturbent la vie de tout le monde car elles touchent tout le monde, des privilégiés aux personnes les plus pauvres. Les responsables de la compagnie nationale se sont empressés d’arrêter les délestages tournants et les coupures d’eau le week-end dernier devant le tollé général. Il ne s’agit cependant que d’un court répit car les problèmes subsistent. Les travaux de rénovation du réseau de distribution doivent être entrepris. Les pétroliers qui fournissent le fuel des centrales thermiques doivent être payés. C’est donc beaucoup d‘argent qui doit être déboursé pour y arriver. Si les subventions ne sont pas octroyées par l’Etat, c’est la vérité des prix de cette énergie qui devra être instituée. Ce qui serait insupportable pour le consommateur. Le dilemme se pose donc. Quelle solution vont choisir les responsables ? L’insécurité est l’autre épine dans le pied du pouvoir. Elle entretient un climat délétère et elle traumatise toute la société. Les forces de l’ordre se sont organisées pour essayer d’enrayer cette vague d’insécurité qui règne en ce moment. Le mal est tellement profond que cela ne suffit pas. Le pouvoir ne veut sûrement pas laisser les choses en l’état. Ce sont les défis qu’il doit relever.
Patrice RABE