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lundi, mai 12, 2025
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Les deux qui ont fait tout exploser

A quelques heures de la clôture du dépôt de candidatures à la présidentielle Algérienne, et en consultant la biographie d’Abdelaziz Bouteflika (littéralement en arabe algérien veut dire « Celui qui fait tout exploser »), on ne peut que penser à notre ancien président Didier Ratsiraka.

Pourquoi ? D’une part, tous deux sont nés à un an d’intervalle (le malgache est né en 1936 tandis que lui en 1937), leurs parcours politiques diffèrent un peu puisque le président sortant et présumé candidat est entré très tôt dans la politique puisque en 1962 à 25 ans, il été nommé ministre de jeunesse et des sports et de1963 à 1979 il a occupé la fonction de ministre des affaires étrangères de son pays. Et c’est lors de cette période diplomatique que les deux hommes se sont sûrement trouvés en empathie et ont eu des mêmes visions du monde. Sur le plan politique et géopolitique, d’abord.

En pleine guerre froide et dans la lignée de la conférence de Bandung (Indonésie) de 1955, tous deux étaient la tête de pont d’une certaine idée du « Tiers-Monde » et c’est une période durant laquelle le jeune ministre des Affaires étrangères (à l’époque plus jeune ministre de ce département au monde) dirigea la diplomatie algérienne qui faisait de l’Algérie un pays porte-parole du Tiers monde et l’interlocuteur privilégié dans les rapports entre le Nord et le Sud. Au cours de la même période il obtint sa plus grande consécration en présidant la 29e session de l’Assemblée générale des Nations unies en 1974.

Tandis que Didier Ratsiraka lui prônait pour : « Un front commun face aux nations nanties ». Madagascar adhère au Mouvement des Non-Alignés et en devient un membre actif. En un inlassable convaincu, Didier Ratsiraka prend son bâton de pèlerin pour rappeler dans tous les forums internationaux que rien au Sud, dans les pays du tiers-monde, ne peut se faire sans dialogue et sans une structure de solidarité. Ceux-là même qui pourraient réveiller les consciences pour faire de cette partie du globe la troisième puissance mondiale… Didier Ratsiraka est devenu l’un des leaders les plus marquant de l’histoire des Non-Alignés, reconnu aussi bien par Fidel Castro que par Indira Gandhi, Julius Nyerere, l’ancien président algérien Boumediene, Moammar Kadhafi, que par Samora Machel. Lisait-on à cette époque dans la presse internationale.

Les deux hommes faisaient alors figures de jeunes premiers, racés, habiles et redoutables en rhétorique. Mais sans le dire, ils étaient tous deux les disciples d’un économiste franco-égyptien, en la personne de Samir Amine qui dans son œuvre « Le Développement Inégal » dit que l’intégration dans le système du commerce international ne menait qu’au maintien de l’échange inégal et que pour l’enrayer il faut comme il dit « un développement autocentré » et pour ce faire instaurer impérativement une « industrie industrialisante ». Ainsi, l’Algérie se lançât dans la production dans les biens de consommation de façon à s’épargner de l’importation et donc de sortie de devises et se mit ainsi à fabriquer ses réfrigérateurs, ses fers à repasser etc.. Tandis que Madagascar a misé à fond dans « les investissements à outrance » comme les ZEREN, HODIMA, TOLY et autres sous la direction de l’IMI ou Institut Malgache d’Innovation.

Quant à leurs destins, on a bien peur qu’ils se rejoignent

, c’est-à-dire du firmament à la décadence.

M.Ranarivao

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