On aurait pu croire que la crise serait derrière nous après la nomination du Premier ministre de consensus et la formation du gouvernement. Les sceptiques ont vite fait de dire que l’équipe en place ne pourrait pas agir à sa guise. Cette dernière semble être impuissante devant les multiples revendications qui ont surgi. Elle est confrontée à différents mouvements de grève. L’apaisement tant recherché n’est pas au rendez-vous.
Les difficultés rencontrées par le Premier ministre
Le Premier ministre affirme que sa première tâche est l’organisation des élections, mais pour le moment, sa détermination est mise à mal par une sorte de blocage interne. Il n’a pas pu jusqu’à présent établir un véritable chronogramme permettant de rassurer l’opinion. Il s’est plusieurs fois rétracté après avoir assuré pouvoir annoncer la date des élections. Malgré les assurances de son entourage, le doute s’est installé dans l’esprit des observateurs. On a l’impression qu’il n’est pas libre de son action. Il doit aussi faire face, comme nous l’avons dit plus haut, aux mouvements revendicatifs qui paralysent certains secteurs. Les transporteurs ont commencé leur démonstration de force et bien qu’ils aient repris leur activité, ils continuent d’exercer une pression très forte sur leur ministère de tutelle. On retrouve le même problème au niveau des douanes et du service des impôts. Il semblerait que la situation dans ces services n’est aucunement alarmante, contrairement aux dires des grévistes. Mais le secteur le préoccupant est celui de l’éducation où les contestataires n’entendent faire aucune concession. La situation est particulièrement tendue et on s’achemine lentement, mais sûrement vers l’instauration d’une année blanche. Ce sont donc nos enfants qui vont pâtir de ce raidissement des enseignants qui estiment être lésés. Tous les yeux se tournent donc vers le chef du gouvernement, premier responsable de l’exécutif. Il a devant lui de nombreux obstacles à franchir.
Patrice RABE