Décidément le comportement de la classe politique nous donnera toujours le tournis. Ennemis d’hier deviennent aujourd’hui, des amis parce que les circonstances l’exigent. « Les amis de mes ennemis sont-ils pour autant mes ennemis ?» Pas sûr. Alors, « Les amis de mes amis ne seront pas toujours mes amis » en tout cas.
En politique, on le sait, il n’y a pas d’amitiés, mais seulement de convergences d’intérêts. C’est comme dans le « jeu des chaises musicales » qui consiste pour les concurrents de tourner autour de chaises dont le nombre est inférieur à celui des participants, celui qui, au signal, ne peut s’asseoir est éliminé. L’enjeu est donc d’être possesseur de la dernière chaise, laissant le challenger sur la paille. Ce jeu mêle ruse et rapidité, en principe et se joue en individuel du moins chez les enfants.
Mais en politique, il en est autrement, car on est en présence d’équipes adverses qui s’observent et à mesure que le nombre de prétendants diminue, des coalitions (amitiés) se forment au gré des stratégies. Tacles, poussades y sont fréquents et les empoignades se corsent quand l’arbitre (le juge) qui donne le signal de la ruée vers les chaises se trouve être partisan de l’une des équipes concurrentes. Là, « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis » a toute son ampleur, les frustrés de n’ être pas maîtres du jeu deviennent comme on dit des alliés objectifs. Mais jusqu’à quand ?
En clair, Mapar farandole maintenant avec le TIM bras dessous-bras dessus comme si de rien n’était il n’y a pas si longtemps, comme si les dirigeants respectifs avaient oublié les fonds de culottes usés sur la place du 13 mai ou sur les restes de parpaings de Magro.
Ainsi va la vie politique, la fin justifie toujours les moyens et tant pis pour les moutons qui ne suivent que leur instinct grégaire, mais il n’y aura pas de places pour eux dans l’arche lors du déluge. Déjà, les baisses des prix de première nécessité sont promises, et pourtant il fut un temps tout le monde se souvient encore de l’huile à 450 ariary le litre… Et ce n’est que le début du « Am-bava tia ,ny kibay an-kelika ihany.. »
M.Ranarivao