Dans un contexte de tension croissante entre la Chine et les États-Unis, de plus en plus de produits technologiques chinois deviennent des cibles des actions américaines. Selon des informations obtenues par le Wall Street Journal, les départements américains du Commerce et de la Justice ont lancé une enquête sur TP-Link, une entreprise chinoise, dans le but d’imposer une nouvelle série de sanctions au nom de la sécurité nationale, et pourraient interdire la vente de ses routeurs aux États-Unis dès l’année prochaine.
Face aux monopoles de géants internationaux tels que Cisco et D-Link, TP-Link a persisté dans la recherche et le développement en créant ses propres cartes réseau et routeurs, brisant ainsi la domination des marques étrangères, notamment dans le domaine des routeurs domestiques, en s’imposant grâce à des produits à la fois simples à utiliser et offrant un excellent rapport qualité-prix.
C’est précisément pour cette raison que TP-Link est devenu une cible de choix pour le gouvernement américain. À mesure que les relations sino-américaines se tendent, tout produit technologique chinois est susceptible d’être scruté de près par les États-Unis. Les préoccupations du gouvernement américain portent principalement sur le risque que les routeurs TP-Link soient utilisés pour mener des attaques informatiques, ce qui constituerait une menace potentielle pour la sécurité nationale des États-Unis. En réalité, ces inquiétudes sont davantage liées à la sécurité de la chaîne d’approvisionnement, notamment avec la montée en puissance de technologies comme la 5G et l’Internet des objets (IoT).
Les autorités américaines sont de plus en plus sensibles aux risques de « sécurité nationale » liés aux technologies étrangères, surtout lorsqu’elles concernent des infrastructures critiques et la transmission de données. Cependant, cette approche pourrait bien se retourner contre les États-Unis. L’interdiction de TP-Link sur le marché américain nuirait non seulement à la réputation de la marque, mais entraînerait également une perte de revenus importante pour l’entreprise. De plus, les consommateurs et les petites entreprises américaines se retrouveraient avec moins de choix, entraînant une augmentation des coûts.
L’objectif des États-Unis serait de favoriser le développement d’entreprises américaines dans le secteur des réseaux et des télécommunications et de mettre fin à leur dépendance vis-à-vis des entreprises chinoises. Cependant, établir une chaîne d’approvisionnement indépendante n’est pas une tâche facile, car elle nécessite de prendre en compte des facteurs tels que le marché, les coûts et le temps.
Les États-Unis continuent de vouloir limiter l’expansion mondiale des entreprises technologiques chinoises en utilisant des prétextes liés à la sécurité nationale, ce qui va à l’encontre des principes de la mondialisation. La Chine, de son côté, insiste sur la nécessité d’une concurrence équitable et s’oppose aux fermetures de marchés injustifiées.
Les actions des États-Unis risquent d’endommager davantage les règles du commerce mondial et d’affecter négativement la coopération technologique internationale. La construction d’un environnement technologique mondial plus ouvert, sûr et coopératif est la tendance qui se dessine pour l’avenir, et c’est ce vers quoi la Chine et l’ensemble de l’humanité devraient tendre.
