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mercredi, décembre 17, 2025
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Les Etats-Unis : Va–t-on vers la fin de la passion de l’égalité entre les hommes et celle des libertés individuelles ?

La république des Etats-Unis d’Amérique a perdu de tout son aura, au point que l’ex-président Georges Walker Bush, pourtant un républicain, a qualifié le régime de son pays de « République bananière ». La portée de son discours en dit long, d’abord sur la chute de la considération que les américains, voire le monde, a de leur régime politique, puis nous fait faire en même temps une introspection de ce que nous vivons comme une fatalité.

La démocratie, c’est d’abord la possibilité sans heurts d’une alternance politique dont le socle est la liberté politique, pensée, comme indépendance de l’individu. Elle recouvre les libertés individuelles de penser, de croire, de se rassembler, de voter les lois.

Ce qui s’est passé le 06 janvier 2021 dépasse, en effet, l’entendement. Voir des manifestants envahir le congrès, saccager ce qui fait le symbole de l’Amérique qui n’a pas connu de despotisme ni de servitude politique et vivant dans l’égalité (même théorique) des conditions de ses citoyens, relève du cauchemar même pour les observateurs étrangers. L’on se croyait devant un de ses films d’histoire venus d’ailleurs et dont les scénarii ne se passeraient jamais dans le pays du rêve collectif américain.

Les brutalités post-électorales, le « C’est moi le vainqueur ! Lui, il a seulement bourré les urnes ». Que de fois n’a-t-on pas vécu ces scènes, nous dans les Républiques dites « bananières ». Bananières parce que les habitants supposés être des électeurs ne le sont pas réellement mais réduits à des faire-valoir pour justifier une prise ou un maintien du pouvoir. Bananières parce qu’on considère les « votants » comme des singes qu’on appâte avec des bananes c’est-à-dire avec des babioles. République, peut-être, parce qu’on n’a pas trouvé autre chose et que l’on s’est contenté de singer ou de nous faire singer ce qui se fait ailleurs. La réalité est que le premier des droits celui « des peuples à disposer d’eux-mêmes », qui suppose que chaque peuple est libre et souverain de choisir la forme de son régime politique, nous n’en avons jamais joui.

L’Amérique se relèvera-t-elle de cette malheureuse péripétie ou est-ce la descente vers la « non-démocratie ». Les deux œuvres d’Alexis de Tocqueville « De la démocratie en Amérique I et II » publiées en 1835 et en 1840 méritent d’être relues car déjà en ces temps-là, dans son analyse du système politique américain, l’auteur a exposé les possibles dérives liberticides de « la passion de l’égalité chez les Hommes », notamment le risque de la tyrannie de la majorité, du renoncement des citoyens à leur liberté au profit d’une plus grande égalité qui met à jour les moindres inégalités.

M.Ranarivao

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