jeudi, mai 22, 2025
AccueilÀ lireLes étudiants de Vontovorona à Ankatso : Echauffourées et actes de violence...

Les étudiants de Vontovorona à Ankatso : Echauffourées et actes de violence !

Des commandos ont été même vus à Ankatso pendant l’opération de maintien de l’ordre.
Des commandos ont été même vus à Ankatso pendant l’opération de maintien de l’ordre.

Les affrontements ont duré une journée entière, et il y a eu un blessé et des dégâts.

Les étudiants grévistes de Vontovorona ont fini par envahir l’université d’Ankatso, hier. Etant venus en masse, ils se sont rassemblés au plein cœur de l’établissement et ont commencé à siffler et à crier partout, qu’ils ont fini par empêcher que des examens ne se fassent. «Nous sommes conscients de leurs doléances. Mais ils ne doivent pas agir ainsi et surtout pas de déranger ceux qui sont en plein examen», ont déploré quelques responsables de l’université d’Ankatso. En fait, selon quelques témoignages, les envahisseurs d’Ankatso auraient même détruit des sujets d’examen à l’occasion de leur passage dans une salle d’examen. Aussitôt après, ces manifestants se sont rassemblés devant l’entrée de l’université et ont commencé à lancer des pierres partout, tout en installant des barrages. Résultat : un passant a été touché sur la tête et a donc été grièvement blessé. Il s’agissait d’un homme d’une quarantaine d’années. Par ailleurs, des voitures et des maisons ont été également prises pour cibles par les jets de pierres, et des broussailles ont été brûlées. Les sapeurs-pompiers ont été ainsi présents sur les lieux pour éviter que les feux ne se répandent. Pour leur part, les taxis-be ont été contraints de déguerpir, tandis que les commerçants ont aussitôt fermé leurs portes, toujours à cause des violents jets de pierres.

Echanges de jets de pierre. Si les forces de l’ordre se sont tenues à l’écart des manifestants durant toute la matinée, elles ont fini par intervenir vers 14 heures. De là, les affrontements ont pris de l’ampleur et ont duré au moins quatre heures d’affilée. Démanteler les barrages et maintenir l’ordre, telles ont été leurs principales missions, sans pour autant passer aux arrestations. «Ce qu’ils font là dépassent les limites. Nous sommes obligés d’intervenir car des gens commencent à se plaindre», confie le Colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la CIRGN, celui qui dirigeait l’opération. Ces dernières ont ainsi procédé à des tirs de bombes lacrymogènes pendant au moins une heure. Ce qui a encore fait monter la tension chez les grévistes qu’ils ont fini par détruire un kiosque qui se trouvait tout près de l’entrée de l’université. Le face-à-face n’a pris fin que vers 17 heures. Même quelques habitants locaux ayant été mécontents de la tournure de cette manifestation, ont fini par échanger quelques jets de pierre contre les manifestants. Il y a eu des fois où les militaires ont pénétré dans l’enceinte de l’université, malgré la franchise universitaire. Bref, malgré les pressions, ces derniers ont affirmé ne pas vouloir s’arrêter tant que toutes leurs revendications ne soient pas satisfaites, entre autres, la hausse à 100% de leurs bourses d’études après le basculement vers le LMD, la mise en place d’une connexion Internet haut-débit, la réduction des différentes charges liées à leurs études, etc. La situation risque de mal tourner, surtout si les étudiants de l’université d’Ankatso entrent aussi en jeu. Ils ont ainsi affirmé continuer leur grève ce jour, au même endroit.

Arnaud R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser