« Ce fut un excellent échange en faveur d’une paix solide ». C’est en ces termes que le président français Emmanuel Macron a salué la tenue de la réunion qui s’est déroulée à Paris avant-hier. Américains et Européens y assistaient et elle semblait déboucher sur une nouvelle approche dans les négociations d’une paix qui n’a que trop tardé. Les Américains qui, jusqu’à présent, n’ont obtenu aucun résultat dans leurs pourparlers avec Vladimir Poutine, ont manifesté un certain optimisme. Les Européens sont maintenant partie prenante dans ce nouveau round qui va être mené.
Les Européens associés aux négociations sur l’Ukraine
Depuis l’entrée à la Maison Blanche de Donald Trump, le président américain a voulu mener les négociations sur le conflit russo-ukrainien tout seul. Il s’était targué d’arriver à convaincre Poutine de signer un accord de paix. Le long entretien qu’il a eu avec son homologue russe n’a rien résolu. Il a feint d’accepter un cessez-le-feu qu’il n’a pas appliqué. Il a demandé à son armée de continuer son offensive alors qu’elle était en position de force. Le locataire de la Maison Blanche a ménagé le président russe qui a intensifié ses bombardements sur l’Ukraine. Trump a donné l’impression d’une complicité objective avec le maître du Kremlin. Il n’a pas appliqué de sanctions aux Russes. Il a mis les Européens sur la touche. Ces derniers ont décidé de s’organiser. Les Français, les Britanniques et les Allemands ont pris des résolutions et ont annoncé leur volonté de renforcer leurs armées. Ils ont dit qu’ils se préparaient pour une possible confrontation avec la Russie dans quelques années. Les Ukrainiens ont averti qu’ils étaient en train de reculer devant les forces armées russes. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu la réunion de Paris à laquelle ont pris part le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et l’émissaire Steve Witkoff. Les échanges ont été fructueux. « Un processus positif a été enclenché et les Européens y sont associés » affirme l’Elysée. Une nouvelle réunion va se tenir la semaine prochaine à Londres en présence des Américains.
Patrice RABE