Un mois après son installation, le nouveau régime a commencé à appliquer les règles qui sont sensées refléter sa politique. Le président de la république avait parlé d’un changement radical dans la conduite des affaires de l’Etat. Le Premier ministre a tout de suite fixé les objectifs qu’il poursuivait : lutte contre la corruption, code de bonne conduite, baisse du niveau d’insécurité dans le pays. Des mesures ont été annoncées et elles seront suivies de sanctions , dit-on, si elles ne sont pas suivies d’effets. C’est au niveau de la sécurité des citoyens que les gestes ont été les plus spectaculaires. Le chef du gouvernement accompagné des plus hauts responsables des forces de l’ordre s’est rendu dans les points chauds de la capitale pour montrer sa détermination .Il s’agit pour le moment d’une campagne de communication bien faite qui demande à être étayée par des résultats sur le terrain. Les décisions prises en conseil des ministres semblent montrer qu’il n’y aura plus de tolérance pour les agents de l’administration ayant détourné les deniers publics. Tous ces signaux sont envoyés pour montrer qu’il n’y aura plus de demie- mesure pour traiter les cas de malversations dans l’administration. Les propos sont d’une grande fermeté et ils tranchent avec le ton mesuré des gouvernements précédents. Mais ce n’est pas sur le court terme que l’on peut juger de la portée de ces annonces. Le problème de la jirama qui peine à résoudre ses difficultés est tout aussi préoccupant. Le pouvoir , dans ce domaine, adopte un profil bas. La situation de la compagnie nationale est très critique et il n’y a pas de solution immédiate à proposer.
Sur le plan international, les sujets d’actualité ne manquent pas. Venezuela, Proche Orient, Afrique, et bien sûr Europe, ont attiré l’attention des médias.
La crise vénézuélienne continue d’alimenter les chroniques de la presse internationale. Les habitants continuent à fuir en masse le pays à cause de la répression du régime Madouro. Ils sont jusqu’à présent 3,4 millions à avoir passé la frontière pour se réfugier dans les pays voisins. L’aide humanitaire est importante, mais les convois qui la transportent, attendent l’autorisation de pénétrer pour venir en aide à une population démunie. Les observateurs sont effarés devant la situation qui règne sur place. Ils assistent impuissants à l’effondrement du système sanitaire. Le bras de fer entre Nicolas Madouro et Juan Guaïdo est toujours aussi intense. Le président par intérim autoproclamé a lancé un ultimatum aux forces armées qui continuent de soutenir Madouro.
Au Proche orient, les derniers combattants de l‘Etat Islamique sont sur le point de quitter le dernier réduit , où ils se sont réfugiés dans le nord de la Syrie. Mais la guerre est loin d’être terminée. 200 soldats américains vont rester sur place pour constituer une force de maintien de la paix.
En Algérie, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle provoque des remous. Des manifestations sont organisées pour contester ce cinquième mandat auquel aspire le vieux président. L’opposition est en train de se coaliser pour former un front uni.
En Europe et plus précisément au Vatican, un sommet a été organisé sur la prévention des agressions sexuelles perpétrées par le clergé. L’aide d’experts laïcs. sera sollicitée.
En France, le rapport de la commission du Sénat sur l’affaire Benalla provoque des remous. Ce dernier a été écroué après avoir été mis en cause dans plusieurs dossiers. L’Elysée est dans la tourmente.
Le pouvoir montre à l’opinion qu’il est prêt à poursuivre ses objectifs et à respecter les engagements pris durant la campagne présidentielle. Ce sont les grandes manœuvres du régime qui ont commencé et l’on ne sait pas si elles vont aboutir. Acceptons en l’augure et attendons les résultats qui pourront en découler.
Patrice RABE