On vous l’avait bien dit qu’il ne fallait trop vite ignorer la communauté internationale. Leur arrivée pour proposer une solution de la crise politique dans le pays a reçu un tollé général, surtout de la part du petit bois (Analakely). Dégagez ! Dégagez ! y-a-t-on entendu, «Nous voulons une issue authentiquement malgache pour cette fois ». Et il semble qu’elle soit partie, tout penaud (la queue entre les jambes dirait-on vulgairement). Mais c’est sans compter sur leur force de frappe et l’incapacité ou l’impossibilité de la classe politique malgache, à y faire face. Dans la nomination du Premier ministre de consensus que de nom, d’abord, l’homme fort de la transition (qualificatif dont la genèse revient à la RFI !), en la refusant, au début, a été sous de fortes pressions amicales , de qui vous savez ,contraint d’intégrer ce fonctionnaire international dans sa proposition de « premier ministrable », mais à condition de bien préciser que c’est bien le Mapar qui l’a proposé et son honneur est ainsi sauf. Puis, dans celle des ministres du gouvernement, il s’est bien encore fait avoir le grand « Sachem ». En voyant avec surprise et au dernier moment une liste à majorité HVM et comble de provocation certains membres sont des plus contestables, mais, là encore, pris au dépourvu comme toujours, on lui a tapoté les épaules tout en lui disant de laisser faire, et il ne pouvait plus contester sous peine renier le parrainage de Ntsay Christian, ce qui pouvait le discréditer dans candidature.
Ainsi, le beau rôle revient encore à cette communauté internationale qui a tempéré les ardeurs et les arrogances du parti le plus puissant, en préservant les marges de manœuvre du Président de la République, et enfin en entretenant l’espoir du TIM. Qui sait d’ici l’élection présidentielle, un autre larron -trouble fête montera sur scène peut-être pour damer le pion aux trois protagonistes de cette crise.
Pendant ce temps, les grenouilles coassent de contestation de cette intrusion dans le « petit bois», tandis que ses anciens compères, les corbeaux, devenus messagers ne revinrent plus et croassent de plaisir désormais, en haut de l’arbre des pouvoirs.
Pauvres de nous qui subissons les bons vouloirs de celle qui nous a gentiment accordé l’indépendance fêtée demain, et que nous applaudirons l’équipe de foot, jeudi, pour sa qualification aux huitièmes de finale au Russia 2018.
M.Ranarivao