Plusieurs hommes ont payé de leur sang la lutte anti-occupation française, des hommes peu honorés dans les commémorations du 29 mars 1947 depuis l’indépendance de Madagascar en 1960.
Victorien Razafindrabe
Né à Ankadivoribe en 1898, il est connu comme un « écrivain interprète » au tout début de sa carrière professionnelle, puis agent d’affaire, mécanicien un métier où il excellait. Il a créé la première voiture malgache selon ses descendants. Son savoir-faire n’a pas plu aux colons. Membre du Jiny, ensuite du MDRM, il se rend à l’armée française coloniale au mois d’août 1948. Sa dépouille n’a pas été retrouvée et les causes de sa mort ne sont pas connues jusqu’à maintenant. Sa maison a été ensuite bombardée en guise de punition. Un lycée porte son nom à Moramanga.
Samuel Rakotondrabe
Considéré par les spécialistes en histoire comme le premier milliardaire malgache, fils de pasteur, est né en 1901 à Soavina Atsimondrano. Ses activités étaient nombreuses, comme le commerce, l’usine de tabac à chiquer, le transport, collecteur, propriétaire immobilier… Son usine s’appelait « Bateravola ». Patriote, il avait pour concurrence commerciale les Henri Fraise & Fils, François Bonnet & Fils, Compte & Cie, Cie Mellis, Plantation Millot, Cie Marseillaise, Cie La Rochefortaise, Groupe Bourbon… Condamné, il a été fusillé le 19 juillet 1948 et enterré à Imerintsihadino Imerinkasinina. Sa richesse a été confisquée par l’administration coloniale française, un chinois en a profité pour accaparer le terrain où se trouvait son usine Bateravola à Antanimena.
Maminirina Rado