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mardi, octobre 28, 2025
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Tourisme : « Les impôts à payer sont trop élevés », déplorent les guides

Plusieurs guides touristiques formés sont toujours en attente d’agrément auprès du ministère de tutelle.

Les guides touristiques sont assimilés à des ambassadeurs de la destination Madagascar ou bien des catalyseurs de développement du secteur du tourisme.

« Nous pratiquons une profession libérale. Sur une année, nous ne travaillons que sur une période de haute saison, soit entre juin et novembre. Cependant, on nous traite comme toutes les entreprises individuelles opérant des activités tout au long de l’année. Nous ne parvenons plus à nous acquitter de nos obligations fiscales, les impôts étant trop élevés », déplore Nicole Rajaonah, un guide touristique local et accompagnateur national. Le conseil national pour la refondation et la promotion du tourisme, qui se veut apolitique et dont elle en fait partie, propose ainsi des recommandations visant à alléger cette imposition auprès des nouveaux dirigeants de la nation.

Interdiction de voyager. Elle fait remarquer que certains guides touristiques locaux restent parfois sans activité, attendant leur tour devant les parcs nationaux. « Ils ne peuvent pas se permettre de régler des impôts pouvant atteindre 300 000 ariary par acteur », a-t-elle enchaîné. Les autres opérateurs touristiques, notamment les hôteliers partagent leur opinion. « Nous ne pouvons pas accueillir de clients pendant la saison morte. Notre établissement est fermé. Et à chaque fois qu’une crise éclate dans le pays, le secteur touristique est toujours frappé de plein fouet. Nous avons enregistré de nombreuses annulations de réservation alors qu’on nous impose de payer des impôts exorbitants », se plaint Edith Raharivony, représentante des Tours opérateurs membre de ce groupe de réflexion. D’autant plus,  « les représentations diplomatiques des pays émetteurs pour ne citer que l’Allemagne, la France et les États-Unis n’ont pas encore levé leur interdiction de voyager à Madagascar pour leurs ressortissants respectifs. On ne peut pas encore dire qu’il y un retour à la normale. La preuve, plusieurs guides touristiques sont actuellement restés sur Antananarivo alors qu’ils devraient être sur le terrain en cette période de haute saison », a évoqué Harinesy Mananjara Nirina, un autre représentant des Tours opérateurs.

Agrément en attente

Par ailleurs, Diary Andrianampoina, un autre guide touristique issu du même groupe, a soulevé que plusieurs guides opérant dans des sites touristiques sont toujours en attente de leur agrément auprès du ministère de tutelle. « Ils ont déjà bénéficié des formations adéquates leur permettant d’accompagner correctement les touristes durant leurs séjours à Madagascar mais ils ne sont pas opérationnels faute de carte professionnelle prouvant que ce sont des acteurs formels. De plus, ce métier de guidage constitue un travail décent que l’on peut valoriser dans des zones reculées abritant des Aires Protégées. La demande de retraite pour les guides touristiques fait également partie de nos revendications », a-t-il fait savoir. Ces guides locaux sont d’ailleurs sollicités à s’affilier dans des associations ou d’autres organisations afin qu’ils puissent bénéficier d’un renforcement de compétences leur permettant de se professionnaliser. 

Solutions proposées. Il convient de rappeler que ce conseil national pour la refondation et la promotion du tourisme est constitué de 300 acteurs opérant dans ce secteur. Ce sont notamment des techniciens représentant les chauffeurs touristiques, les Tours opérateurs, les hôteliers et restaurateurs, les agences de voyage et les guides touristiques. Ils veulent apporter leur contribution et leur expertise afin de développer ce secteur pourvoyeur de devises et générateur d’emplois dans le pays. Près de 150 autres acteurs opérant dans les régions emboîtent leurs pas en dénonçant les problèmes auxquels ils sont confrontés sur le terrain. Dans la même foulée, ces techniciens proposent des solutions y afférentes. Ce n’est pas tout ! Tous les acteurs concernés veulent interpeller les autorités compétentes à la lutte contre la prolifération du secteur informel ternissant l’image de la destination ainsi qu’à l’amélioration de la connectivité aérienne surtout les vols domestiques et des infrastructures routières. Enfin, il a été mis en avant que l’accès à de nombreux sites touristiques qui mérite d’être mis en avant reste encore difficile.

Navalona R.

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