On ne soulignera jamais assez l’inconfort de la situation où se trouve le régime aujourd’hui. Il doit faire face à cette confrontation que lui imposent les magistrats regroupés au sein du SMM. En imposant la paralysie de l’appareil judiciaire durant deux jours, ces derniers montrent leur volonté de faire respecter cette justice qui est un des piliers de notre République. La crise couve depuis longtemps et les membres du syndicat de la magistrature crèvent aujourd’hui l’abcès. Ils revendiquent aujourd’hui le respect de leur fonction qui va de pair avec cette indépendance de la justice allant de soi. Ils s’insurgent contre les abus et la multiplication des incidents qui se sont produits dans les différentes juridictions de la Grande Ile. Le ministre de la Justice qui voulait établir un dialogue s’est vu opposer des préalables, notamment l’incarcération de la dame Claudine et le lancement de poursuite contre le sénateur Riana Randriamandavy. Les magistrats comptent bien redonner à la Justice sa véritable place au sein des institutions et ne plus se plier à certaines injonctions du pouvoir. C’est dans ce contexte que se placent cette montée de l’insécurité et cette recrudescence de la vindicte populaire. .Les autorités sont pour l’instant impuissantes devant ces phénomènes qui ternissent l’image de la société malgache. Les responsables se disent fortement préoccupés par le problème et ont organisé plusieurs réunions pour établir de nouvelles stratégies. Mais la situation ne fait qu’empirer et alourdit une atmosphère qui est déjà viciée par les différentes affaires politiques. Le président de la République laisse au gouvernement le soin de régler tous ces problèmes et honore l’invitation officielle lancée par le président de la Zambie. C’est en tant que président du COMESA qu’il a été reçu avec tous les honneurs par son homologue zambien.
Sur le plan international, les sujets d’actualité ne manquent pas cette semaine. L’assaut final est lancé contre le dernier carré des résistants de DAESH dans la ville de RAKKA par les forces démocratiques syriennes. Les combats vont être extrêmement rudes, car les combattants de DAESH sont prêts à mourir jusqu’au dernier. Aux Etats-Unis, l’audition de l’ancien directeur du FBI, James Comey devant une commission du Sénat a focalisé l’attention de dizaines de millions d’Américains. Les révélations de celui qui a été limogé par le président Donald Trump enfoncent encore un peu plus ce dernier. Les élections législatives en Grande-Bretagne ont vu la déconvenue de la première ministre, Theresa May dont le parti n’a pas obtenu la majorité. La situation se complique pour elle, car elle est maintenant obligée de s’allier avec un parti nord irlandais. La France va elle aussi voter ce week-end pour le premier tour des législatives.
L’audition de James Comey très instructive. Les Américains attendaient avec intérêt l’audition de James Comey, l’ancien directeur du FBI devant le Sénat. Ce haut fonctionnaire limogé par Donald Trump avait, dit-on, subi des pressions du président alors qu’il enquêtait sur l’ancien conseiller de ce dernier, Michaël Fynn. Il a maintenu ses accusations contre le locataire de la Maison Blanche.
La première ministre Theresa May en mauvaise posture. Elle avait décidé d’organiser ces élections législatives pour conforter sa position avant les négociations du « Brexit ». Theresa May se trouve aujourd’hui dans une situation inconfortable, car elle n’a pas obtenu la majorité absolue. Elle a été obligée de s’allier avec le parti nord irlandais, le PUD, pour pouvoir former un nouveau gouvernement.
Vers une razzia des membres de « la République en marche ». C’est maintenant presque une certitude. Le parti du président Macron devrait avoir une confortable pour ne pas dire une écrasante majorité à l’Assemblée nationale. Les enquêtes d’opinion le prédisent et cela devrait déjà se vérifier lors de ce premier tour des élections législatives.
Les magistrats sont décidés à restaurer ce pouvoir judiciaire qui est un des piliers de la République. Ils ont montré leur détermination durant cette grève de deux jours. Ils ont décidé de remettre en marche la machine judiciaire dès lundi et ils sont en position de force pour entamer un dialogue avec leur ministre. Rien ne sera plus comme avant.
Patrice RABE