Bon gré malgré, le retour à la vie anormale est effectif en dépit du fait que l’épidémie ne soit pas encore entièrement maîtrisée. Des cas de contamination sont toujours rapportés quotidiennement et leur nombre est toujours élevé. La population a repris ses activités quotidiennes. Les lignes nationales de transport terrestre sont de nouveau empruntées par les taxis-brousse. Mais c’est avec des mesures très strictes d’hygiène et de protection sanitaire que les coopératives ont embarqué les passagers qui se pressent dans les gares routières. La décision de remettre en marche le pays a été mûrement réfléchie et l’état subordonne cette reprise au respect de nombreuses mesures. Il est nécessaire d’empêcher le départ d’une propagation exponentielle de la Covid-19. Dans ce contexte, il faut remettre l’économie du pays sur les rails. Néanmoins, pour ce faire, il est nécessaire de continuer à panser les plaies sociales occasionnées par ces cinq mois de crise. Les aides financières, « vatsy tsinjo » et « tosika fameno » sont toujours distribuées malgré une organisation parfois chaotique. Le secteur privé n’est pas en reste et a constitué un fonds d’aide pour ses salariés en chômage technique ou licenciés. Le pack « firaisakinan’ny orinsa », d’une valeur de 100 000 ariary, leur sera offert et va constituer une aide appréciable en ces temps difficiles. Les entreprises ont durement souffert durant ces cinq mois et leurs dirigeants sont décidés à aller de l’avant. Ils attendent de l’Etat la création de conditions propices pour remettre la machine économique en marche. Le monde de l’éducation s’est, lui aussi, remis en branle. Il n’y aura pas d’année blanche. Le CEPE a eu lieu et les résultats ont été satisfaisants. Les autres examens suivront. Les étudiants des universités se réjouissent de la prochaine reprise des cours qui leur permettra de terminer l’année universitaire. La rentrée aura lieu début 2021. Les controverses politiques continuent, mais elles ont lieu sans débordement.
Sur le plan international, la situation sanitaire reste préoccupante, mais elle n’empêche pas le monde d’avancer. L’épidémie de Covid-19 n’est pas maîtrisée, mais tous les pays essaient de remonter la pente. Le virus touche plus 28 300 000 personnes sur les cinq continents, et a fait 928 832 morts. Les Etats-Unis, l’Inde et le Brésil sont les pays les plus touchés. En Europe, on constate une certaine stabilité, mais la crainte d’un nouveau départ de la pandémie est réelle. Un débat est en train de s’installer sur la nécessité d’un nouveau confinement. En France, l’Etat ne veut pas de cette solution. Des mesures très strictes vont être prises pour empêcher la progression du virus.
Il y a 19 ans, l’attentat du 11 septembre plongeait les Etats-Unis et le monde dans la consternation et l’effroi. De nombreuses victimes sont encore dénombrées aujourd’hui. Elles souffrent des séquelles de cet attentat puisqu’un millier de cancers ont été diagnostiqués. Les deux candidats à la présidentielle de novembre sont venus se recueillir séparément sur les lieux de l’attentat.
Le retour à une vie normale est accepté par tous. La décision prise par le pouvoir est maintenant actée. Le virus circule, mais presque tout le monde a adopté les mesures barrières édictées. De nouvelles habitudes ont été prises et elles vont nous accompagner encore très longtemps.
Patrice RABE