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jeudi, mai 15, 2025
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Les natifs de Diégo-Suarez condamnent l’incarcération de Bekasy

L’affaire de bois de rose qui a fait couler beaucoup d’encre n’est jamais l’objet d’une véritable mesure pour l’éradiquer. Vers la chute du régime Ravalomanana, des stocks de bois de rose ont été découverts à Sambaina Manjakandriana et dans le site même du palais d’Etat mais ont disparu sans que personne ne sache où se sont-ils volatilisés. Pendant la Transition, les containers partaient au vu et au su de tout le monde sans que personne ne sache à qui appartiennent ces bois de rose à embarqués dans des bateaux bien accostés au Grand Port de l’Est de Vohémar, ou encore bien visibles au large de Maroantsetra, Mananara du Baie d’Antongil approvisionnés par des « beachers » qui ont fait parler d’eux pendant plus de cinq ans. La communauté internationale et l’Alliance Vohary Gasy ont longuement mis en garde les tenants des pouvoirs mais en vain. Voilà qu’un beau jour un homme d’affaires originaire du Nord est fait l’objet d’une interpellation du Bureau indépendant anti-corruption. Tout le monde s’acharne contre lui comme s’il était le seul à se livrer à cette vente illicite.

On veut faire de Bekasy le bouc émissaire. Ils étaient plus de 40 opérateurs mouillés dans cette affaire de trafic de bois de rose. La liste a été rendue publique par des agents des douanes écœurés par les agissements des tenants du pouvoir pendant la Transition. Quelques responsables des sociétés ont été même incarcérés pour remplacer en prison les vrais commanditaires alors qu’ils étaient des simples exécuteurs d’ordre d’en haut. Les Ambassades des grandes puissances et les organismes internationaux sont en connaissance parfaite des noms de ceux qui sont dans cette affaire juteuse depuis quelques années et dont la plupart sont devenus des richissimes biens connus sur place.

Les natifs de Diégo-Suarez qui se sont réunis ce week-end ont constaté un « deux poids deux mesures » inacceptable dans la mesure où, seulement le nom de l’un des leurs est cité partout comme s’il était le seul à citer dans cette affaire.

Les natifs de la Province de Diégo-Suarez déplorent les acharnements orchestrés par un organe de presse locale contre Bekasy jusqu’à chercher tous les moyens pour influencer la justice. Sans se verser dans des polémiques inutiles, les natifs de cette province se demandent pour quoi des personnalités biens connues de la capitale n’ont jamais été inquiétées alors que leurs noms figurent belle et bien dans la liste qui circulaient depuis bien longtemps dans les différentes salles de rédaction et dans les réseaux sociaux.

Ils se demandent aussi les issues de ces stocks de bois de rose découverts à l’Ile Maurice, aux Comores ou à Zanzibar. Est-ce qu’il est vraiment impossible de connaître les noms des auteurs de ces trafics. Pour plus de transparence dans cette affaire de bois de rose, les natifs de la Province de Diégo-Suarez demandent à ce que la communauté internationale et l’Alliance VOHARY GASY publient la liste des noms en leur possession et que la Chaîne pénale prenne acte par la suite. C’est ainsi qu’on évite le malaise généralisé entretenu par ce système de « deux poids, deux mesures » qui fait mal à l’ensemble de la population du Nord.

Les natifs de la Province de Diégo-Suarez rappellent que lors du forum des opérateurs économiques qui s’est tenu dans la capitale de cette province défendent qu’il existe déjà des résolutions qui auraient pu débloquer cette situation malsaine. A l’époque, l’ensemble des opérateurs du Nord demandaient à l’Etat dans ces résolutions à ce qu’on légalise la vente des stocks déclarés. Cette solution aurait pu stopper les trafics de tout genre. Ces résolutions n’étaient pas appliquées et les résultats sont là actuellement. On parle toujours de lutte contre les trafics mais des bateaux sont toujours venus pour s’approvisionner en bois précieux. On en parle toujours dans la presse.

On veut faire de Bekasy une monnaie de change avec les bailleurs de fonds. Les membres de la communauté internationale en général et nos partenaires techniques et financiers en particulier ont toujours évoqué ce cas de lutte contre les trafics des richesses naturelles et ont fait comprendre qu’ils attendent des signaux forts de la part de l’Etat malagasy. Ils ont mis sur la balance de négociation cette bonne gouvernance qui doit débuter par une mesure concrète contre ces trafics de tout genre.

Jusqu’à présent, l’Etat malagasy n’a pas donné ce signal très fort et les trafics illicites continuent sans relâche. C’est l’une des raisons par lesquelles les robinets financiers ne sont pas prêts pour être ouverts. On est tenté alors de comprendre que cette affaire Bekasy est considérée par les tenants du pouvoir comme ce signal fort tant attendu par la communauté internationale et c’est pour pouvoir dire qu’il ne s’agit plus des « petits fretins » mais d’ « un gros poisson ». Aux yeux des observateurs, le gros poisson si l’on le considère ainsi ne représente qu’un menu élément de cette filière qui a fait émerger beaucoup d’opérateurs économiques. On veut tout simplement faire de ce natif du Nord le bouc émissaire efficace pour convaincre la communauté internationale.

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