Cette première perturbation météorologique a donné une idée de ce que la Grande île va vivre durant la période cyclonique. Il ne s’agissait que d’une tempête tropicale, mais elle a causé beaucoup de dégâts. Les destructions qu’elle a causées vont impacter l’économie de la région qu’elle a traversée et réduire considérablement les efforts de développement initiés par les autorités en place.
Les premiers dégâts de la période cyclonique
Comme il est de coutume, il faudra rebâtir et aider la population ayant tout perdu à repartir sur de nouvelles bases. L’Etat, par le biais du BNGRC, apportera le gîte et le couvert aux sinistrés, mais cela ne durera qu’un temps. Le gros du travail de reconstruction ne viendra que beaucoup plus tard quand les financements seront trouvés. Mais dans le même temps, il faudra se préoccuper de l’arrivée de nouvelles dépressions ou de cyclones. Cheneso était une tempête tropicale de force moyenne, mais elle a causé beaucoup de dégâts. Les habitations qui ont été détruites étaient des cases en bois et ses habitants se sont donc retrouvés à la rue. Ces derniers vont être logés dans des bâtiments publics en dur. L’armée a été mise à contribution pour venir en aide à ces sinistrés. Le BNGRC va organiser les secours sur place. Mais le calvaire des populations va durer des semaines voire des mois comme l’ont montré les expériences vécues par les sinistrés des précédents cyclones. Aujourd’hui, la crise sociopolitique vécue par le pays risque d’empêcher une prise en charge convenable des sinistrés faute de moyens suffisants. C’est le Nord et l’Est qui ont subi des dégâts importants. Les photos diffusées sur les réseaux sociaux en donnent une idée concrète. Les autres régions ont eu droit à des pluies abondantes entraînant une montée des eaux. Les terres centrales ont été épargnées et ont connu un temps relativement clément avec de légères précipitations. C’était en quelque sorte un galop d’essai pour cette période cyclonique qui ne fait que commencer.
Patrice RABE