La dépression tropicale Chalane a définitivement quitté la Grande île au grand soulagement des Malgaches. Elle a laissé des séquelles qui n’ont pas l’ampleur de celles causées par les cyclones habituels. Cependant, on n’est qu’au début de la période critique qui voit l’apparition de ces météores détruisant tout sur leur passage. On serait tenté de dire après ces quelques jours d’inquiétude : plus de peur que de mal, mais en météorologie, l’avenir n’est pas écrit. Une possibilité de cyclogénèse existe dans le nord des Mascareignes
Les premiers dégâts de la saison cyclonique
La Grande île entre dans une période à forte activité cyclonique comme cela lui arrive tous les ans. En 2020, elle a été cependant épargnée, la providence permettant ainsi aux autorités de se consacrer totalement à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. La situation s’étant stabilisée dans ce domaine, le pays peut appréhender l’arrivée sur ses côtes de toutes les dépressions qui se forment dans l’Océan indien. Madagascar est sortie très affaiblie économiquement de ces neuf mois de confinement-déconfinement et toutes les forces doivent être rassemblées pour aller de l’avant. Les dégâts occasionnés par Chalane , même si elles ne sont pas à minimiser, sont relativement supportables. Le BNGRC est à pied d’œuvre tout comme il est présent auprès des populations victimes du kere dans le sud. Bien qu’il n’y ait pas de réel danger pour le moment concernant la cyclogénèse dans le nord des Mascareignes, le risque de voir la situation évoluer très vite existe, Chalane a montré que nous avons beaucoup à faire pour que nos infrastructures routières résistent aux intempéries. La reconstruction de notre économie mise à mal par l’épidémie de Covid-19 est problématique et nul ne sait comment l’on va s’en sortir si des cyclones importants traversent la Grande île. On ne peut pour l’instant qu’espérer la clémence du ciel pour ne pas subir ses foudres.
Patrice RABE