Des villages et de nombreuses localités inondés. La forte tempête tropicale Gamane a fortement impacté la région de la Sava après son entrée hier matin. C’est le premier météore de la saison cyclonique dont la Grande île subit les ravages, cette année. Le sort de Madagascar avait été plutôt clément jusqu’à présent, car elle avait été relativement épargnée par les pressions s’étant formées dans l’océan Indien, contrairement à nos îles sœurs. Un premier bilan fait état de six morts, d’une personne disparue, de 2606 sinistrés et de 2561 déplacés. Dans le contexte actuel, c’est une lourde épreuve pour le pays qui n’avait pas besoin de subir les dégâts de phénomène météorologique impondérable. L’on verra dans les jours à venir ce que Gamane va encore détruire et comment les services de secours vont venir en aide aux populations touchées.
Les premiers dégâts de la saison cyclonique dans la Grande île
La Grande île est habituée à subir les assauts des dépressions qui se forment durant les premiers mois de l’année dans l’océan Indien. Le BNGRC se prépare dès le mois de décembre à déployer ses agents sur le terrain dès l’entrée de ces fortes tempêtes ou cyclones sur le territoire national. Ces dernières années, des efforts ont été faits pour que les secours soient organisés de manière efficace, mais les moyens utilisés ne suffisent pas pour répondre aux besoins des sinistrés. Les destructions d’habitations et d’infrastructures laissent les populations des localités traversées par ces météores dans un dénuement total. Mais le plus important reste leur sauvetage et leur relogement dans des bâtiments publics épargnés et dans des camps dressés à la hâte. Elles reçoivent de l’aide et de la nourriture des autorités. Le plus dur viendra plus tard quand elles vont regagner leurs maisons réduites à l’état de ruines. Les sinistrés devront attendre les décisions des autorités qui sont censées débloquer les crédits nécessaires à la réparation des dégâts provoqués par les intempéries, mais le passé nous apprend que l’État ne se presse pas pour le faire.
Patrice RABE
Tout comme d’habitude, tout prévu depuis des années pourtant les dégâts sont là et la main tendue aussi.