Grandidier raconte que « notre Consul Garnier avait amené de France avec lui un domestique qui répondait au nom de Ferdinand et qui était tout à la fois son valet de chambre, son cuisinier et son tailleur. Les hauts dignitaires du royaume à l’époque de Ranavalona II le considéraient comme son aide de camp car, pour eux, un général sert à table tout comme un banal domestique. Les maréchaux, c’est-à-dire les militaires qui possèdent au moins le grade de douze honneurs, apportent les mets sur la table du Premier Ministre Rainilaiarivony, enlèvent les assiettes vides des convives et leur versent le vin dans les verres. Ils étaient les humbles et les très obéissants serviteurs de leur chef. » Aussi, les hauts dignitaires Merina croyaient-ils que le bon Ferdinand était un colonel, ou tout au moins un capitaine, accompagnant comme aide de camp le Consul Garnier auquel ils attribuaient le grade de douze honneurs. Il arriva ainsi à Rainimaharavo, l’un des grands chefs militaires du royaume, de lui serrer amicalement les mains toutes les fois qu’il le voyait. Le bon Ferdinand était souvent invité à passer la soirée dans les familles des plus grands dignitaires du royaume.
Z.R