Les enquêtes sur l’affaire de la tentative de déblocage irrégulier des 16 milliards ariary du BCMM se poursuivent.
La démonstration de force réalisée, lundi dernier, par les employés du Trésor ainsi que ceux du ministère des Finances et du Budget aura été un signal fort adressé à certaines autorités politiques et autres, comme quoi les techniciens, les vrais, savent se montrer solidaires dès qu’il s’agit de défendre la cause des leurs. Et surtout quand il s’agit de sauvegarder la bonne gestion des fonds publics.
Pression. Car pour ces cadres et employés de ce département, l’enquête dont ont fait l’objet la Secrétaire générale du ministère des Finances et du Budget Vonintsalama Randriambololona et le D.G du Trésor Robimanana Orlando n’est plus ni moins qu’une forme de pression à l’encontre des techniciens. Sur ce point d’ailleurs, la SG des Finances nous a confirmé hier lors d’une interview qu’effectivement, il y a beaucoup trop de pression sur les techniciens. « Ce n’est pas la première fois que cela arrive, car actuellement, il y a beaucoup de tentatives de détournements de fonds publics » selon toujours Vonintsalama Randirambololona en évoquant des cas de faux et usages de faux. Concernant plus particulièrement cette tentative de déblocage irrégulier de 16 milliards ariary, l’affaire met en cause, en fait directement deux autres personnes qui se seraient fait passées pour des fournisseurs du Bureau des Cadastres Miniers de Madagascar et qui avaient de la justice, une ordonnance tendant au paiement de la somme. En fait c’est en connaissance de l’irrégularité des procédures que le ministère et le DGT se sont opposés au déblocage de ces fonds. En tout cas, la gendarmerie a convoqué ces deux techniciens puisque les deux présumés auteurs de la tentative de détournement les a cités.
Hauts employés. En tout cas, la gendarmerie a précisé que la SG des Finances et le DGT étaient convoqués en tant que témoins. Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi les avoir convoqués à Fiadanana alors qu’on pouvait parfaitement envoyer des enquêteurs dans leur bureau. Etant entendu que ce sont quand même des hauts employés de l’Etat qui méritent respect. D’ailleurs, c’est la pratique pour d’autres OPJ et autres forces de l’ordre comme la BIANCO ou la police nationale d’approcher les techniciens sur certaines affaires et que dans la plupart des cas, ces derniers sont coopératifs et leurs aides sont précieuses dans la manière de boucler des enquêtes. A moins, peut être que ce déplacement forcé à Fiadanana était en fait un moyen d’intimider ces techniciens qui n’ont rien à se reprocher et qui ne se laisseront pas facilement faire.
R.Edmond.