Après le break du Mondial 2018, notre rubrique « Les Travailleurs de l’ombre » reprend du service avec le délégué de la Jeunesse et des Sports à Betafo, Salema Randrianarisoa. Un éducateur sportif dans le sens le plus profond du terme et qui met un point d’honneur à former des champions du monde en pétanque. Cette discipline qu’il a choisie comme option quand il fréquentait l’Académie nationale des Sports à Ampefiloha.
Un choix qui coule de source pour ce bouliste qui a brillamment défendu les couleurs du MJS lors des tournois de l’ASOIMI où il a tout gagné en devenant champion par deux fois en doublette, une fois en tête- à- tête et une autre fois en triplette.
Devenu par la suite entraîneur national des moins de 13 ans en 2010 pour les Jeux des jeunes puis ensuite pour les championnats du monde de cette catégorie en 2011 en Turquie, il a connu sa première déception, puisque au moment de partir, la Fédération a opté pour un nouvel encadrement.
Heureusement qu’il a su rebondir après ce coup du sort et reprendre en main le destin des jeunes boulistes de Betafo qu’il continuait d’encadrer.
Et de cette volonté est née un certain Newton Andriamandamina qui s’est hissé sur le toit du monde en 2017 lors des championnats du monde juniors en Chine.
Une fierté pour Salema Randrianarisoa, mais aussi une source de motivation supplémentaire, car il a fini par créer une école de pétanque. « Une petite école » comme il l’affirme, mais à qui il demande de l’aide pour la rendre encore plus performante par le biais de dotation en matériel, mais aussi par la réhabilitation du boulodrome de Betafo.
Une manière de se mettre sur les traces de son père qui n’a pas, lui non plus, ménagé ses efforts pour la préparation de la relève. Au propre comme au figuré en fait, car Salema a remplacé son père au poste de délégué de la Jeunesse et des Sports de Betafo depuis 2013.
Et succéder pour succéder, il va aussi jusqu’à remettre en selle l’école de football avec le partenariat du FC Disciple. Ses objectifs sont simples, fournir une relève digne de ce nom au mythique club du « Elatr’i Betafo » aujourd’hui en veilleuse faute de moyens.
« J’ai confiance en l’avenir de ce ‘Elatr’i Betafo’, car l’actuelle équipe en U15 a du potentiel », explique Salema Randrianarisoa avec une pointe d’optimisme.
Des heures de travail en plus donc pour cet homme qui reste toute sa vie au service du sport. Il est en effet arbitre national de pétanque tout en étant SG de la Ligue du Vakinankaratra, mais également CTR de la Ligue paralympique du Vakinankaratra. Ajouter à cela le tournoi des vacances vers la fin de ce mois dans plusieurs disciplines et qui est à sa 6e édition. Excusez du peu et reconnaissez que ce Salema Randrianarisoa est un homme comblé. Surtout si ses protégés deviennent des champions.
En attendant, il savoure l’instant présent et se réjouit du succès du bouliste de Betafo Hery Razafimahatratra, déjà champion du monde et qui figure encore dans l’effectif de l’équipe nationale qui va défendre les couleurs malgaches au Canada. Du pur bonheur…
Clément RABARY