
Ancien sociétaire de l’équipe nationale, Jaona reste encore très actif dans le monde du football malgache en France. Il est présent sur tous les fronts : Rencontre Nationale Sportive (RNS), UMMASSAC, DOM TOM Cup et UFICASM.
En France, rares sont les férus de sport qui ne connaissent pas Solonirina Raharijaona. Avant de s’établir définitivement en France, il a fait ses preuves au pays au sein de la sélection nationale, mais, un évènement tragique en 2001 a tout changé.
Sport familial. Le football, c’est plus qu’un sport pour Jaona, c’est toute sa vie. Cette discipline, il l’a connue très jeune. « Comme j’ai grandi aux 67 Ha, j’ai eu l’occasion d’assister aux matchs de BFV. Mes voisins étaient Haja Rasoanaivo et Hery Rabeharisoa, et ce sont eux qui m’ont accompagné au début » Jaona a commencé à jouer au football à l’âge de 12 ans. Le football, c’est un sport en famille. Son père était un ancien joueur de Moramanga Milalao, Maintsovolo Fianar et 3FA Ambositra. En 1996, il a rejoint le rang du FC FOBAR, une équipe de la 1re division. Il fait partie des benjamins de la bande. En 1999, il a évolué avec le club du FC2A où son équipe a été sacrée champion de Tana. Il a joué au poste de défenseur central plutôt stoppeur et dès fois défenseur latéral. Cette même année, il a été convoqué au sein de l’équipe nationale avec les Scorpions pour participer au tournoi Helsinki Cup. En Finlande, l’équipe malgache a terminé 3e, mais, malheureusement, ce projet n’a pas duré en raison d’un problème de gestion de fonds. Toujours en 1999, Madagascar a participé pour la première fois à la COSAFA en Johannesburg, Afrique du Sud où il a fait le déplacement. Comme Jaona a fait ses preuves avec la sélection nationale, il a été appelé pour disputer les éliminatoires de la CAN U20 en 2000.

Tournant. Mais une triste histoire a chamboulé sa vie en 2001 où il a été obligé d’arrêter sa carrière internationale. « J’étais victime d’un grave accident qui a endommagé mon œil droit, pourtant, quelques mois avant cette tragédie, j’ai déjà signé un contrat avec Exelsior de Saint Joseph de la Réunion ». Après cet accident, c’est un nouveau tournant dans la vie de Jaona. Il a décidé de s’envoler pour la France en 2002. Arrivé en hexagone, il n’a pas totalement laissé son premier amour qu’est le football. Jaona a joué avec l’Association Sportive Malgache (ASM) pendant 8 ans. « En 2010, j’ai décidé de créer l’Union des Malgaches et leurs amis: soutien sports et activités culturelles (UMASSAC). Je suis le fondateur et vice-président. Mon ancien patron était notre premier partenaire qui a offert un don à hauteur de 6000 €. L’équipe de l’UMASSAC fait partie des grandes équipes de football malgache de France surtout lors de la Rencontre Nationale Sportive (RNS) », poursuit notre interlocuteur. Engagé comme il est, Jaona est le représentant de la Grande Ile au sein de l’association RISI organisatrice du tournoi DOM TOM Cup. « Dans le souci de réunir les stars du ballon rond évoluant en métropole et par amour pour cette discipline, j’ai payé les frais des coach Raux Auguste (2013 et 2014) et Hery Rabeharisoa (2016) », a-t-il ajouté. Il a endossé le maillot de coach en 2015. Comme disait l’adage jamais deux sans trois, il a créé UFICASM en 2016 dans le but de servir de tribune de rencontres des personnalités du monde sportif, regrouper les joueurs, les ex et les internationaux footballeurs malgaches à Madagascar et à l’étranger dans toutes activités pouvant contribuer à la visibilité internationale non seulement du foot, mais aussi du sport malgache en général. Pourquoi cet engagement sans faille pour le football ? Et lui de répondre : « Je suis encore à fond dans la promotion de cette discipline, car, j’aime le football, ce n’est pas qu’une simple passion. Comme j’ai du arrêter prématurément ma carrière, je fais de mon mieux pour apporter ma contribution dans le développement du football malgache ». Et récemment, il a eu une nouvelle responsabilité au sein de l’organisation générale de la RNS dans la discipline football.
T.H