
Il a un nom difficile à porter car synonyme de réussite sportive. Et c’est bien parce qu’il fait partie du clan Andriamiharinosy que Tillo, le fils de Berthin tout en étant le neveu de Augustin Baovola qu’il se sent investi d’un devoir de mieux faire dans tout ce qu’il entreprend. Et sans être au devant de la scène, un travailleur de l’ombre comme il se définit lui-même, Tillo Hajaniana Andriamiharinosy est de ceux qui ont réussi leur pari au handball.
Il n’y a pas à dire, Tillo a l’amour du handball dans ses veines. Nul doute que son père, Berthin Andriamiharinosy, qui a été un cadre de St Michel de la grande époque a su lui transmettre sa passion et par ricochet le virus. Dans cette douce euphorie, il va même jusqu’à épouser une handballeuse de la BFV, Papoose de son surnom.
Modèle. Inutile de préciser que depuis qu’il est tout jeune, Tillo collectionne les titres. A commencer par le Cosmos Secren qui lui a permis de ramener deux titres de champion de Mada en 1996 et 1997. Sa prestation a d’ailleurs franchi les frontières puisque l’année d’après et durant trois saisons, il est parti jouer pour le compte de l’Union Sportive Beau Bassin Rose Hill en tant qu’entraîneur- joueur tandis que son père s’occupait de l’équipe nationale mauricienne. Mais il lui arrive de prêter mains fortes à son père où il sert en même temps de modèle. « Je dois beaucoup à mon père qui a guidé mes pas mais aussi à d’autres personnes notamment le Père Fazio, Mohamed Saleh et Fidel Razafintsalama, l’actuel président de la fédération », confie Tillo qui a fait du demi centre de l’équipe de France de 1999, Guillaume Gille, son joueur préféré.
De retour à Madagascar, Tillo est revenu au Cosmos Secren pour ravir deux autres titres de champion des clubs de l’Océan Indien.
Mais sa carrière d’entraîneur, avec l’âge, a repris le dessus. Il a tout de suite gagné en galon en offrant à à l’équipe nationale dames le titre de champion de l’Océan Indien chez les dames en 2011.
Comme il fallait redorer le blason de St Michel, le club de son père, Tillo est revenu au bercail pour offrir un titre de champion de Madagascar chez les espoirs et dans la foulée chez les seniors.

Série en cours. Une bouffée d’oxygène pour le club d’Amparibe qui devait faire face à une sévère concurrence des Tuléarois de l’ASCO. Tillo pour qui le handball est toute sa vie, est parti, en 2014 à Toamasina, pour ouvrir une école de handball et de football avec Tilty. Et outre son père, Augustin Baovola était aussi dans le coup. Mais c’était prévisible avec cette famille très chrétienne et très unie qui a la foi dans tout ce qu’elle entreprend. On citera parmi les Andriamiharinosy célèbres, Jocelyn, champion au football avec le Racing et surtout le grand-père Louis Andriamiharinosy qui fut un champion du lancer de poids.
L’étape tamatavienne est d’ailleurs une réussite pour Tillo car de 2014 à ce jour, le club tamatavien compte déjà quatre membres en équipe nationale junior.
Et logiquement la Fédération malgache de handball a fait appel à lui pour diriger l’équipe nationale cadette au cours des jeux de la CJSOI. Un choix qui a porté ses fruits puisque les filles sont montées sur la plus haute marche du podium.
Et la série reste en cours car avec son équipe de Tilty, tout va pour le mieux avec encore un titre de champion de la Zone Centre.
Toutefois et le plus important à ses yeux sinon une manière de renvoyer l’ascenseur à son père qui lui a ouvert la voie, Tillo entend donner le meilleur de lui-même pour faire de ses deux filles, Myrah et Sarah, les meilleures joueuses de handball à Madagascar. Pour la continuité de la légende des Andriamiharinosy. Une très belle légende…
Clément RABARY