Le calme semble être revenu après l’agitation qui a suivi la découverte de la hausse des prix du carburant en début de semaine. Une certaine pagaille a régné dans toute la ville. Les arrêts de travail des taxis-be qui n’ont pas accepté l’accord conclu entre les dirigeants de leur association et l’État ont perturbé les habitudes des usagers. Les autorités n’ont pas réagi aux interpellations qui leur ont été faites. Elles préfèrent attendre avant de prendre position. Elles adoptent pour le moment un profil bas.
L’État attend que la situation se décante
Les réactions des propriétaires de taxis-be, qui se sont réunis spontanément dans la journée de mardi, ont été outrées. L’un d’entre eux a, chiffres à l’appui, montré à la presse le manque à gagner que les membres de la profession allaient enregistrer tous les jours si le prix du ticket était appliqué. Plusieurs coopératives ont préféré laisser leurs voitures au garage. Certains transporteurs qui ont fait circuler leurs voitures ont utilisé leur réserve de carburant payé à l’ancien prix. Mais depuis mardi, le sujet revient sur la table. Chacun y va de sa proposition. L’idée de maintenir les 600 ariary semble être exclue.Il y a des partisans du prix à 700 ariary qui estiment la hausse de 200 ariary peu satisfaisante, mais qui pensent au pouvoir d’achat des usagers. Mais d’autres estiment que les 1 000 ariary qui avaient été proposés auparavant étaient tout à fait juste et permettaient de ne pas avoir de perte. La population, pour l’instant, est dans l’expectative. Ceux qui doivent emprunter les taxis-be ont été désagréablement surpris au début de la semaine en ne pouvant pas se rendre au travail, à l’école ou au lycée. Il y a eu des mouvements d’humeur et des récriminations. Durant ces deux derniers jours, il y a une certaine résignation et beaucoup espèrent qu’une solution sera trouvée. Mais la patience a parfois des limites. Le contexte général ne prête pas à l’optimisme.
Patrice RABE