
Les dirigeants religieux auraient réussi à convaincre Marc Ravalomanana à réintégrer le processus de réconciliation en cours.
L’ancien président a reçu hier à Faravohitra les quatre chefs d’église du FFKM. C’était pour la première fois que les dirigeants du Conseil d’églises se sont entretenus avec Marc Ravalomanana après la décision de celui-ci de suspendre sa participation au processus de réconciliation en cours. D’après des indiscrétions, les assises nationales qui débuteront mardi prochain au CCI Ivato étaient au centre des discussions qui ont duré deux heures. A l’issue de la rencontre, Marc Ravalomanana a remis aux chefs d’église une lettre où il a réitéré sa détermination à ne pas être le blocage à la réconciliation. Et ce, selon lui, malgré les incidents qui se sont produits à Ambositra et à Antsirabe. « J’ai déjà annoncé la suspension de ma participation au processus, certes, mais je ne veux pas être un blocage à la stabilité. Je suis toujours prêt à apporter ma contribution à la réconciliation nationale. », souligne l’ancien président dans sa lettre.
Convention nationale. Bien qu’il n’ait pas officiellement annoncé son retour dans le processus de réconciliation piloté par le FFKM, force est de constater que l’ancien président ne reste plus intransigeant sur sa position. Par contre, pour que les futures assises nationales ne soient pas un échec, Marc Ravalomanana demande à ce que ces assises adoptent une convention nationale immédiatement applicable, et recommande la mise en œuvre de l’article 20 de la feuille de route afin d’annuler le décret d’assignation à résidence fixe qui ne me permet pas de jouir pleinement de mes droits et de ma liberté. Marc Ravalomanana demande également à ce que tous les participants aux assises soient animés d’une franchise morale.
Confiance. Toujours dans sa lettre, l’ancien président réitère sa confiance envers les dirigeants du Conseil des églises. Marc Ravalomanana donne en même temps sa bénédiction à ces « raiamandreny am-panahy » pour que ces derniers puissent mener à bien leur mission. La question se pose alors après la rencontre de Faravohitra d’hier : Les quatre chefs d’église ont-ils réussi à convaincre Marc Ravalomanana à réintégrer le processus ? Jusqu’ici, Faravohitra n’a dit ni oui, ni non à la question. Des proches de l’ancien président laissent cependant croire que Marc Ravalomanana sera présent au CCI Ivato pendant les assises nationales. Et ce, contrairement aux deux anciens présidents, Zafy Albert et Andry Rajoelina, qui refusent jusqu’à présent de revenir sur leur décision de retrait.
R. Eugène