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dimanche, avril 28, 2024
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Lettre de lecteur : La riposte de Christine Razanamahasoa

Comme il fallait s’y attendre, la HCC a adopté le nouveau Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale, accouché au forceps lundi en séance de nuit par les députés de Tsimbazaza, et en particulier par son aile opportuniste se réclamant de la majorité présidentielle et désireuse de mener jusqu’à son terme son « putch anti-Mapar ». La PMP espère mutatis mutandis embrayer le forcing pour destituer le Bureau Permanent durant la deuxième session extraordinaire convoquée à partir de ce jour.

La Présidente en titre de l’Assemblée nationale est à la fois ferme et sereine à ce sujet. « Si l’on respecte un tant soit peu la Constitution, dit-elle, le Bureau Permanent élu régulièrement selon les textes en vigueur ne pourra pas être destitué sur la foi du nouveau Règlement intérieur qui ne saurait avoir d’effet rétroactif ». Elle reste persuadée qu’« une procédure de destitution du Bureau Permanent ne peut être lancée qu’en cas de faute grave et de surcroît que par un vote des deux tiers des députés de l’Assemblée nationale ».

Christine Razanamahasoa est très remontée contre les « copains et coquins » qui forment, à son avis, « la garde rapprochée du président de la République et qui entreprennent ces basses manœuvres anticonstitutionnelles », alors que l’élection s’est déroulée par strict respect des textes (dont le visa accordé par la HCC à propos du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, fût-ce celle-ci dénommée « Congrès de la Transition »). Elle s’étonne de l’attitude des députés PMP qui « ont tous assisté aux élections des membres du Bureau Permanent, sans trouver rien à redire ni à lever le petit doigt, mais c’est à partir du moment où l’on allait passer à la formation des commissions qu’ils ont tous évacué l’Hémicycle, car aucun des leurs n’a pu être régulièrement élu à un poste du Bureau ».

Quelques journalistes l’ont rencontrée le 1er Mai à Tsimbazaza où elle venait de tenir une réunion de prières pour l’Assemblée. Elle affirme qu’elle n’entend pas se faire marcher sur les pieds et dénoncera avec la plus extrême vigueur ce « complot politique contre elle et le Bureau Permanent de l’Assemblée » autant auprès du peuple que de la Communauté internationale. Elle perçoit en effet une dérive autocratique du nouveau Pouvoir vers un régime présidentiel type constitution 2007, alors que la loi fondamentale avait pourtant été retoquée vers un équilibre des pouvoirs entre le Législatif et l’Exécutif. La première femme présidente de l’Assemblée nationale ne mâche plus ses mots à l’endroit du Chef de l’Etat qui était pourtant si prompt à la féliciter comme nouveau Chef des Représentants du Peuple. « C’est un Président qui a dûment prêté serment sur la Constitution, et c’est moi qui ai apposé les sceaux de la République pour valider ce serment », rappelle-t-elle non sans déplorer ce qu’elle appelle un « glissement sournois mais ostensible vers la dictature » !

Razily Jerisoa

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