Après la tempête politique provoquée par les déclarations du ministre des Affaires étrangères sur TV5 monde, le calme semble être revenu. Le CENI a pris les déclarations faites par ce dernier comme une indication, mais il attend donc le décret d’application qui devrait être pris en conseil de gouvernement. Mais c’est vers le parlement que vont se tourner les yeux de tous les observateurs, puisque les projets de loi électorale vont passer en commission.
L’exigence d’un vrai débat au parlement
Les médias et la classe politique ont pu prendre connaissance des textes des projets de loi électorale préparés par le gouvernement. Ils ont pu être commentés à loisir et ils ont permis de mettre en lumière certains points qui prêtent à discussion. L’opinion a donc maintenant, une idée de ce qui peut se tramer dans ce domaine. Cette dernière va donc faire preuve de vigilance puisque les travaux de commission débuteront aujourd’hui. C’est un véritable débat que l’on attend dans ce parlement n’ayant pas brillé par le passé par l’indépendance de ses membres. Le Premier ministre avait affirmé qu’il tiendrait compte des propositions faites par la plateforme des partis politiques et par les membres de la société civile. Cela n’a pas été le cas puisque, les projets de loi ont été préparés par les juristes du pouvoir et ne tiennent aucun compte des appréhensions exprimées par ces derniers. Des interpellations ont été faites pour dénoncer certains articles de ces projets de loi. Maintenant, on attend de voir le déroulement des débats à l’assemblée, et la qualité des arguments avancés par les uns et les autres. On peut espérer que des amendements seront déposés et que l’on en tiendra compte. Certains députés sont prêts à défendre leurs idées et à empêcher cette unanimité constatée dans le passé. C’est l’honneur de l’institution qui est en jeu et les citoyens ne veulent pas d’un parlement croupion.
Patrice RABE