Il ne reste plus que le contrôle de constitutionnalité par la HCC et le Président de la République promulgue la loi de finances initiale 2021.
Examen de passage réussi pour le ministère de l’Economie et des Finances. Finalement les deux chambres du parlement ont adopté le projet de loi de finances 2021. En effet, après l’Assemblée Nationale en deuxième lecture, le Sénat a lui aussi donné son feu vert à la LFI.
Régions. C’était hier matin au Palais d’Anosikely où 22 Sénateurs ont voté pour le même texte que celui déjà adopté par les députés lors de la deuxième lecture samedi dernier. Autrement dit, les amendements proposés par le Sénat comme le maintien de la TVA sur le gaz domestique ne sont pas passés. En somme, les propositions du gouvernement dans la LFI 2020 sont passées. Une loi de finances initiale qui prévoit un taux de croissance de 4,5% et qui se distingue notamment par une place de prédilection accordée aux régions. Et ce, à travers le renforcement des attributions des gouvernorats et l’augmentation des moyens financiers des districts et des communes. Et ce, par le biais d’un Crédit destiné à l’Appui au Développement (CIAD) ainsi que la mise en place de subventions annuelles de fonctionnement aux communes.
Projets d’émergence. Bref, la loi de finances initiale 2021 est le moyen par excellence de réaliser le défi de développement régional lancé par le Président de la République. « Aucune région ne sera laissée pour compte », indique le ministère de l’Economie et des Finances dans un article publié dans son site web. « La responsabilisation directe des collectivités locales permet en effet d’assurer une bonne appropriation des programmes de développement d’infrastructures locales ». Et dans ses actions « l’Etat entend porter une attention particulière sur la répartition équitable des projets au niveau des districts. Les réalisations dans les districts éloignés seront priorisées afin de lutter contre leurs désenclavements ». En tout cas, avec cette LFI de la relance post-Covid, le gouvernement va poursuivre les réalisations engagées en 2019, notamment dans les domaines sociaux à l’instar des hôpitaux, et Ecoles Primaires Publiques « manara-penitra », ainsi que les gymnases. D’autres projets d’Emergence verront également le jour. La LFI 2021 prévoit en effet un budget d’investissement de 421.0 milliards d’ariary pour la mise en œuvre de ces derniers, sur un total de 5 495.5 milliards d’ariary. « Ces investissements publics devront servir de levier économique dans différents secteurs tels que l’infrastructure routière, l’énergie et le développement rural ». Comme les deux chambres l’ont donc adopté, il reste encore le contrôle de constitutionnalité par la Haute Cour Constitutionnelle avant sa promulgation par voie réglementaire par le Président de la République.
R.Edmond.