Le verdict en appel du militant écologiste Marozafy Armand a été félicité par l’ambassade des Etats Unis à Madagascar. « Comme le Rapport sur la situation des droits de l’homme à Madagascar publié par le Département d’Etat le prévoit, cette affaire met en lumière le défi permanent d’assurer une application équitable de la loi et du droit à un procès équitable pour tous, sans distinction de statut, de revenu, d’emploi ou de tout autre facteur » a-t-on tiré de son communiqué d’hier. Le même document d’ajouter que « l’accès juste et équitable à la justice, ainsi que son application uniforme quelle que soit la position, le statut ou les ressources, est un droit humain fondamental et constitue l’un des piliers des systèmes démocratiques…nous attendons avec impatience la mise en place du nouveau Code de Communication qui, entre autres aspects, devrait dépénaliser et clarifier les accusations de diffamation portées contre des organisations et/ou des particuliers ». Condamné à six mois d’emprisonnement ferme et d’une amende de 15 millions d’ariary le 27 avril dernier, le militant écologiste a vu sa peine allégée par la Cour d’Appel. Ainsi, il a bénéficié d’une peine de quatre mois ferme (déjà épuisée, puisqu’il a croupi en prison depuis avril) et d’une amende de 12 millions d’ariary. Ce qui a déclenché tout a été une simple publication sur facebook des noms des trafiquants de bois précieux par ce militant. Une plainte pour diffamation publique s’en est et a coûté suivie l’emprisonnement ferme d’Armand Marozafy. Un fait qui remet sur le tapis la loi sur la cybercriminalité…
Didi R.